Lu sur le site de l’Union Antifasciste Toulousaine :
Le 19 août a eu lieu une commémoration de la libération de Toulouse.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, a eu le mauvais goût de déclarer « 71 après, la Résistance vit encore, contre l’obscurantisme et le terrorisme ». (cf : la dépêche)
Que connaît-il de la résistance lui dont le mandat est axé sur les politiques sécuritaires, la chasse aux pauvres et la répression de ceux qui résistent à la prise du contrôle de la ville par les plus riches ? (Sans parler des politiques anti-syndicales et d’une gestion budgétaire délirante avec un projet de stade à 12 millions d’euros…)
Il n’est pas étonnant qu’il ait préféré envoyer un représentant à l’autre cérémonie, celle en hommage à Jacob Insel du FTP-MOI.
Il rappelle cet événement qu’avait organisé Manuel Valls en 2012 pour commémorer la libération de Paris. Celui-ci avait en effet fait interpeller tous les militants libertaires qui avaient eu la mauvaise idée de brandir les couleurs de la CNT en souvenir des 146 espagnols du régiment de marche du Tchad qui participèrent à cette événement. (cf : le blog du 24 aout 1944)
Avec son projet de rénovation de la prison Saint-Michel pour en faire un nouveau mémorial de la résistance, a t-il pensé à faire quelque chose pour tous ceux qui y passèrent quelques temps après 44 ? Ceux du Scalp, des G.A.R.I, tous ceux qui ont eux le malheur de se faire choper par la flicaille jusqu’en 2009 ? La prison Saint-Michel, théâtre d’exécutions pendant la Seconde Guerre Mondiale, n’est pas pour autant devenue un lieu acceptable avec la Libération. Outil de contrôle social, sa simple existence prouve le mépris des riches pour les classes populaires.
Oui, la résistance est encore d’actualité, contre un capitalisme qui reprend son déguisement raciste. Mais notre résistance ne sera pas celle de Jean-Luc Moudenc. Elle se fera toujours contre les politiques sécuritaires et contre l’exclusion.
Que vive la Toulouse qui résiste !
Ps : Si le thème de la résistance vous intéresse nous vous invitons à venir nombreux à notre festival antifasciste d’octobre, le mercredi 7, pour la projection d’un documentaire sur les FTP-MOI au bar le communard.