Lu sur Nantes révoltée :
Suite aux dernières élections et à l’arrivée de l’extrême droite en tête du scrutin, un appel spontané tourne sur les réseaux sociaux : une marche contre l’extrême droite est annoncée.
Une foule se masse sur la Place Bretagne après 11h alors que plusieurs banderoles sont déployées. Le slogan de la banderole de tête : « Fachos hors de nors vies ! Ni Valls ni Lepen » est explicité pendant quelques prises de parole. C’est bien l’abstention qui est le premier parti de France, le FN est une construction des médias et du pouvoir pour écarter les vraies questions. A Nantes, à peine 5% du corps électoral a voté pour l’extrême droite. Les responsabilités du parti au pouvoir dans la montée du racisme sont rappelées : c’est bien la police socialiste qui expulse les sans-papiers et tire sur les manifestants, c’est bien le PS qui attaques les acquis sociaux.
La foule très majoritairement jeune se massifie progressivement. Le cortège qui compte au départ de la marche un millier de personnes se met en route vers le Cours des 50 Otages. Un extincteur est vidé sur le local du Parti socialiste alors que l’on se dirige vers la permanence du FN. Le long de l’Erdre, un dispositif policier se déploie. Un CRS menace la foule avec un lanceur de grenade en tir tendu - ce qui est évidemment illégal et potentiellemen létal -, d’autres brandissent des grenades lacrymogènes prêtes à être dégoupillées. Le ton monte, quelques projectiles et autres fumigènes volent en direction des casqués qui distribuent des coups aux premiers manifestants. Le cortège se replie vers la rue de Strasbourg en criant « La police protège, les fachos ! » ou « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! ». L’affrontement est évité de justesse. L’État socialiste met donc à disposition du FN une compagnie de CRS surarmés et violents pour protéger ses locaux.
« Qu’elles soient de droite, ou socialistes/abrogation des lois racistes ! »
Malgré tout, le cortège dynamique reprend de plus belle et grossit alors qu’il passe dans le quartier Bouffay. La foule est alors impressionnante, peut-être 2000 personnes. Les escaliers de l’Opéra Graslin sont occupés par les manifestant-e-s le temps de chanter quelques slogans et de décider de la suite du parcours. En retournant vers le centre, le local de la SCNF est barré d’un « No Tav ! ». La manifestation continue jusqu’à la place du Bouffay ou elle se disloque tranquillement après quelques discussions.
Bien qu’improvisé, le cortège est déterminé, énergique, bruyant : l’extrême droite n’est pas la bienvenue, ni à Nantes, ni ailleurs !
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