Le noël nazi, c’était à Souilly

Il y a un an, le site antifasciste le Naufrageur avait publié l’annonce d’un concert néonazi qui s’était déroulé quelque part dans la Meuse. Le site allemand linksunten.indymedia.org vient de révéler le lieu exact de ce concert. Espérons que cette complaisance du conseil municipal soit involontaire, et surtout qu’elle ne se reproduise pas. Espérons aussi que l’histoire rendent les agglomérations du coin un peu plus soupçonneux…

Le village de Souilly, situé entre Verdun et Bar-le-Duc en Meuse (55), a accueilli en décembre 2014 ce qui se présentait comme une « manifestation sportive ». On peut en effet lire dans le compte-rendu du conseil municipal du 13 décembre 2014 de Souilly :

« Location Salle des Sports 13-12-2014 ( DE_2014_039)
Suite à la demande de Mr FLAMENT Jeremy habitant 24 rue de la Promenade à HANNONVILLE (55210), concernant la location du Gymnase, pour une manifestation sportive, du samedi 13 décembre 2014 au lundi 15 décembre 2014. Le Conseil Municipal accepte, à l’unanimité, de mettre à disposition de Mr FLAMENT Jeremy, la Salle des Sports située Route d’Ippécourt à Souilly pour la somme de 250 €. Une convention sera établie et signée par les deux parties. »

Coïncidence, un concert des Hammerskins (néonazis) intitulé « White X-mas » était prévu en Belgique à cette date, mais il a finalement eu lieu en France. Or on peut voir quelques photos du White X-Mas 2014 (qui a eu lieu le 13/12/2014 donc), dont un plan large de l’intérieur du gymnase sur le Facebook des néonazis. En les comparant à celles présentes sur le compte Facebook du club de basket de Souilly, on voit qu’il s’agit bien du même lieu : le White X-Mas 2014, rassemblement néonazi, a été organisé au gymnase de Souilly.

Souilly
À droite, les basketteurs de SOuilly à l’entraînement. Dans le même lieu, un concert néonazi…

Jérémy Flament a réservé la salle en son nom. Ce n’est pas tellement une coïncidence : Jeremy Flament est également le propriétaire du local hammerskin « Taverne de Thor » à Combres-sous-les-Côtes (55), dont de nombreuses organisations antifascistes, syndicales et politiques, revendiquent la fermeture.