Mardi 26 mai, des militants du groupe belge Nation ont agressé des militant.e.s pour les droits des sans papiers, hier, place du Luxembourg à Bruxelles. Pour rappel, l’extrême droite avait organisé une contre-manifestation le jour du Steenrock devant le centre Caricole, suscitant chez certains journalistes l’espoir qu’il y ait des affrontements et des violences pour pimenter leur JT... Étrange manière de concevoir l’information ! Le récit des faits sur le FB de la LCR belge :
Hier, pendant le rassemblement des sans-papiers, Place du Luxembourg l’extrême droite en a profité pour s’infiltrer. Pendant qu’une délégation se préparait à être reçue par quelques député.é.s, Laurent Ozon (français, membre du mouvement pour la rémigration et ancien du FN) est venu en plein milieu du rassemblement en commencant son discours par : "Ici c’est chez nous, vous n’avez rien à faire ici !". Les sans-papiers et nous (les soutiens) avons réagi directement pour le faire partir mais 4-5 néonazis de Nation sont arrivés pour soutenir Laurent Ozon. Ils cherchaient clairement la bagarre (une vidéo sera en ligne bientôt).
Une question se pose. Comment Laurent Ozon pouvait-il appeler (sur twitter) à venir au rassemblement alors que seul un petit groupe de sans-papiers et la police était au courant ? Nous (et les autres sans-papiers) ne l’avons appris qu’une heure avant. Qui a donc informé Laurent Ozon ? Rappelons aussi qu’au lieu de nous protéger de l’extrême droite, la police s’est mise face à nous pour laisser tranquillement partir les fachos (en continuant leurs provocations). Nous avons pu lire sur les lèvres de Laurent Ozon qui discutait tranquillement avec la police 5 minutes plus tard. Il disait "La prochaine fois on sera plus nombreux !".
Organisons-nous pour ne pas laisser la place à celleux qui véhiculent la haine pour diviser !
Vidéo de l’agression (à venir)
Sur le blog de Manuel Abramowicz, animateur du site d’investigation Résistances.be, on apprend que Laurent Ozon, qui fut un temps conseiller spécial de Marine Le Pen et qui a également fréquenter les Identitaires, a perturbé une manifestation de sans-papiers à Bruxelles, en compagnie du service d’ordre de Nation, un mouvement souvent présent dans les manifestations nationalistes en France.
Bruxelles, nouvelle agression d’extrême droite
UN ARTICLE DU WEB-JOURNAL RESISTANCES.BE
Ce mardi, devant le Parlement européen, une manifestation de sans-papiers a été attaquée violemment par des nervis néonazis conduits par un dirigeant de l’ultra droite française. Une nouvelle fois, en moins de quelques jours, les gros-bras de Nation se sont exprimés avec violence en toute impunité. Sont-ils protégés par la police ? Il est urgent qu’une commission d’enquête parlementaire s’ouvre pour répondre à cette question.
L’organisateur de la contre-manifestation illégale, Laurent Ozon, protégé
par deux gros-bras de Nation - Capture image vidéo
Ce mardi 26 mai, en fin d’après-midi, sur la place du Luxembourg, en face du Parlement européen de Bruxelles, se terminait une manifestation d’immigrés sans-papiers revendiquant l’obtention d’un permis de séjour. Une délégation de celle-ci devait être officiellement reçue par des eurodéputés.
Comme le signalera la députée régionale Zoé Genot (Ecolo), sur la page Facebook du journal en ligne RésistanceS.be vers 17 h ce même mardi, ce rassemblement pacifique a été violemment attaqué par des nervis d’extrême droite. La petite poignée d’agresseurs, environ cinq personnes, sera par la suite repoussés hors de la manif par des militants immigrés et antifascistes. Ils devront même prendre la fuite, aidés et protégés par un cordon policier.
Qui sont les agresseurs ?
Selon des informations recueillies par RésistanceS.be et un document diffusé sur Internet, l’attaque relevait d’une préméditation évidente. Son organisateur est un certain Laurent Ozon, le président-fondateur du « Mouvement pour la Remigration », une nouvelle structure d’extrême droite française proche du Front national de Marine Le Pen, également députée européenne. Le Ozon en question provient d’ailleurs des rangs frontistes. Depuis plusieurs jours, il mobilisait via Twitter des militants d’extrême droite pour perturber le défilé des sans-papiers. Dans sa missive de mobilisation, il a écrit :
« Le Mouvement pour la Remigration appelle les citoyens attachés à l’Etat de Droit et à la démocratie, excédés par l’anarchie migratoire et l’inaction des pouvoirs publics, à perturber par leur présence et leurs pancartes STOP INVASION, l’incroyable manifestation de soutien aux clandestins du mardi 26 mai devant le Parlement Européen à Bruxelles. »
Pour finir, ce n’est que moins de dix activistes qui se déplaceront à la perturbation fomentée par Laurent Ozon. Et pour se faire, il dut même appelé à la rescousse des militants bruxellois. Sur des vidéos que nous avons pu visionner, dès mardi soir, les agresseurs sont parfaitement identifiables. Scandant « Belgium,Belgium », certains, à l’allure nazie-skin (NS), sont des militants bien connus du mouvement « national-solidariste » Nation. Pour un militant antifasciste qui participa à leur expulsion de la place du Luxembourg :
« Laurent Ozon avait organisé sa milice, avec les membres du mouvement néonazi Nation, pour intervenir dès qu’il aurait provoqué une bagarre. »
– Enfin un autre article concernant cette affaire est disponible sur le site d’Alternative Libertaire Bruxelles