Les militants d’extrême droite aiment à se poser en victime, hurlant à la censure dès que la presse oublie de relayer leurs discours ou leurs communiqués. De même, dès que des antifascistes s’opposent à eux, ils en appellent à la "défense de la liberté d’expression"… Le site antifasciste Brasiers et Cerisiers a publié deux articles qui analysent cette stratégie et met en garde celles et ceux qui, volontairement ou non, tombent dans le p anneau, oubliant que toute place laissée à l’extrême droite se fait justement au détriment de la liberté… Extrait :
La « Liberté d’expression » en tant que telle est un principe théorique qu’il convient d’ancrer dans une réalité concrète. L’extrême-droite est puissante culturellement et économiquement, il est difficile de lui porter des coups. Elle a recours à diverses stratégies, pirouettes lexicales et autres manipulations pour faire passer son discours. Elle trouve des alliés de circonstance chez des paumés abreuvés de conspirationnisme et autres idées fumeuses, qui la font rentrer dans nos espaces par « l’escalier de service ». C’est ainsi que les textes d’un Alain Soral ou d’un Thierry Meyssan se retrouvent sur des sites animés et fréquentés par des militants se positionnant (selon eux) à gauche[ii]. De même, les mouvements se voulant « largement ouverts et collectifs », comme « les Indignés », ou encore le mouvement « Les colibris » lancé par Pierre Rabhi, se font infiltrer par des individus fréquentant assidument les milieux fascistes, quand ça n’est pas par des fascistes eux-mêmes. Voilà le principe du confusionnisme. Et pourtant, cette extrême droite n’a rien à faire de la « liberté d’expression » elle se contente de se battre pour « sa liberté d’exprimer son racisme et son négationnisme ». D’ailleurs, certains n’hésitent pas à essayer de faire censurer celles et ceux qui les dénoncent. Du coup si jamais elle est censurée ou condamnée, pourquoi faudrait-il lui filer un coup de main ?