Lu sur Marseille Infos Autonomes, à propos du bastion social à Chambéry :
Fin 2017, nous apprenions l’ouverture d’un bastion social sur Chambéry. Cette annonce, 2 mois après l’attaque des fachos (Edelweiss, Civitas, FNJ…) sur le concert de rentrée de la FA.
S’en est suivi différents ravalements de façade du lieu par des peintres anonymes mais néanmoins talentueux.
A l’origine, le lieu ressemblait à ça le 3 février jour de « l’ouverture » :
Mais dès le 10 février, les passants pouvaient voir ceci :
Chambéry : la vitrine du Bastion Social recouverte de peinture rose ( Le Dauphiné ).
Puis, quelques jours plus tard, d’autres peintres (ou les mêmes ?) venaient passer la 2e couche.
Malheureusement, ils ont du appuyer trop fort avec leurs pinceaux, ce qui a fendillé la vitrine et tordu la grille :
Le froid venant, il a fallu colmater tout ça pour accueillir les pauvres de souche. C’est vrai que ça donne envie de pousser la porte :
Enfin, Le 19 avril dernier à Chambéry, la manifestation contre la casse du service public a fait une halte devant le local. Des stickers de toutes les organisations et syndicats sont venus redécorer la vitrine, l’Internationale fut chantée avec le concours du voisinage.
Vidéo de l’action.
Cette action menée par les manifestant-es, syndicalistes a permis de rappeler que l’extrême droite ne fait qu’instrumentaliser les inégalités sociales. Cette action montre également que l’antifascisme n’est pas un affrontement entre "bandes rivales" mais bien une composante inscrite dans l’ADN du mouvement social et qu’à Chambéry comme ailleurs, l’extrême droite n’est pas la bienvenue ! On peut néanmoins regretter que le slogan tagué contient le mot "enculé", il s’agit d’une insulte homophobe qui n’a pas lieu d’être. Les mots sont importants ! L’antifascisme comprend l’anti-homophobie dans ses valeurs.
A noter aussi que le secrétaire départemental de la CGT a été convoqué au comico vendredi 18 mai pour s’expliquer sur les "dégradations" commises lors de cette manif (c’est la cégète qui avait déposé le parcours), seulement un mois après les faits. Il est sorti du comico avec le soutien d’une centaine de personnes de toutes orgas. Par contre toujours aucune action des autorités contre les membres du bast(i)on social responsables d’au moins 3 attaques contre des personnes (17 octobre, 18 février et 18 mai) malgré les dépôts de plaintes avec identités des agresseurs.