Lu sur le facebook du Collectif NOCIR :
Après un printemps de luttes sociales d’espoirs, et de complicités, les semaines qui viennent de s’écouler marquent, sur le plan local comme national, un véritable retour à l’ordre raciste et sécuritaire.
Tous les jours, l’Europe forteresse tue. Des milliers de personnes meurent chaque année, à nos frontières, après avoir quitté au péril de leurs vies les guerres, les gouvernements corrompus, ou le désastre économique. En France, la campagne présidentielle démarre sur un ton ouvertement identitaire et autoritaire, avec une omniprésence des discours hostiles aux migrants et aux musulmans vivant en France. En parallèle, le gouvernement socialiste met en scène l’expulsion médiatique du campement de Calais, dispersant des milliers d’exilés sur le territoire, sans véritable solution. D’autres expulsions à coups de matraque continuent, notamment à Paris où des centaines de migrants sont également délogés. Nourris par ce climat politique, les groupes racistes passent à l’acte. Des centres d’accueil pour réfugiés sont incendiés en Isère, en Gironde ou dans l’Essonne.
Sur le plan local, Nantes et ses environs demeurent des terres de lutte et d’accueil, où l’extrême droite n’est jamais parvenue à s’enraciner. Pourtant, le contexte récent n’est guère plus réjouissant. Un centre d’accueil pour les personnes migrantes est la cible de tirs d’arme à feu à Saint-Brévin, sur la côte Atlantique. Un an plus tôt, à Nantes, des cocktails molotov étaient envoyés sur des bâtiments occupés par des exilés. Les incendiaires n’ont jamais été retrouvés. L’extrême droite, hégémonique dans les médias, passe désormais à l’acte, et prétend s’emparer de la rue, ou s’infiltrer dans certains mouvement locaux. Ainsi, des dizaines de militants néo-nazis ont paradé à Nantes, au mois de septembre, en marge d’une manifestation. Aujourd’hui, ces individus entendent créer une antenne du GUD - groupuscule néo-fasciste violent, implanté à Lyon et Paris - dans notre ville. Il n’y a pas de place pour l’extrême droite à Nantes. Le Front National qui avait essayé d’ouvrir un local a du fermer boutique cet été après avoir subi d’innombrables dégradations.
Au printemps dernier, des militants d’extrême droite venus agresser les manifestants opposés à la loi travail ont été chassés.
Le 12 novembre, nous prendrons la rue pour rappeler que Nantes est et restera anti-raciste.