Plus d’un millier de personnes ont à nouveau défilé hier à Lille pour honorer la mémoire de Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-es et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue, tué par les fascistes de Troisième Voie pour ses idées. De la place de la République à la Grand Place en passant par la rue du Molinel et la rue de Béthune, les nombreux manifestant-e-s – sans drapeaux ni signes d’appartenance partisane – ont chanté des slogans antifascistes, ont déclenchés des fumigènes et se sont recueillis pour rappeler que l’extrême-droite et que, si nous ne l’arrêtons pas, elle tuera encore. Non-blancs, homosexuel-le-s, musulman-e-s, juif-ve-s, militant-e-s progressistes, tous sont dans la ligne de mire.

ClementLille

Après quelques lectures de textes, la police, toujours prompte à protéger les fascistes, a bloqué certains manifestant-e-s afin qu’ils ne puissent pas se rendre au rassemblement d’opposition aux "veilleurs" homophobes place de l’Opéra. Une personne a été interpellée sans aucune raison apparente et un groupe de militant-e-s s’est retrouvé bloqué pendant plus d’une heure par la "Brigade Anti Criminalité".
Une centaine de militant-e-s pour l’égalité, accompagnés des Sambaktivistes, a tout de même réussi à passer entre les mailles du filet et a bruyamment rappelé aux homophobes, comme les deux semaines précédentes, que la rue appartient à ceux qui sont pour le progrès social et la fin des discriminations sexuelles. Pendant ce temps-là, une dizaine de gros bras des JNR et de Troisième Voie (groupes qui sont pourtant en passe d’interdiction) pavanaient autour du magasin néo-nazi Tribann, rue du Port, et dans le centre ville, sans que la police ne trouve rien à y redire…

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