Lu sur le Chat noir émeutier :
Mise à jour du 15 janvier :
Le spectacle médiatico-policier du 28 novembre dernier est encore récent, lorsque 19 jeunes accusés d’affrontements avec des membres d’une organisation fasciste de la faculté de droit de l’UCM ont été séquestrés par l’Etat dans le cadre de la manifestation du 20 novembre à la cité universitaire. Tous les compagnons ont été relâchés avec des accusations, malgré le fait que le ministère public ait demandé la prison préventive pour Irène et Baldo. Le 30 décembre dernier, on m’a informé du recours du procureur demandant la prison préventive pour Irène et Baldo ainsi que de mesures préventives à l’égard des autres accusés.
En dehors de la criminalisation des médias, les perquisitions aux domiciles ou lieux de travail des compagnon-ne-s ; l’évidence des faits comme coup exemplaire de l’État contre les milieux subversifs à Madrid (un jour avant l’adoption de la « ley Mordaza »*) ou l’absurdité de certainesarrestations - de nombreuses personnes arrêtées n’avaient pas participé à la manifestation à laquelle les affrontements ont eu lieu, qui se trouvaient au travail à ce moment- l’Etat veuttoujours enfermer deux compagnons derrière les barreaux.
La prison est à nouveau érigé comme mise à mort de la pauvreté et de la contestation. S’ils pensent que nous allons nous arrêter de lutter contre la pauvreté qui génère le pouvoir àtravers le monde, ils se trompent vraiment. La répression nous affecte tous, puisque c’est une condition nécessaire pour maintenir l’ordre établi. La lutte est le seul moyen.
L’Etat veut emprisonner nos compagnon-ne-s ! Solidarité, aujourd’hui, plus que jamais !
Les faits :
Le jeudi 28 Novembre, à 6h du matin, les flics en civil de la Brigade de l’information de la police nationale espagnole ont lancé une opération de grande envergure contre les militants de différents collectifs, sous les ordres de Cristina Cifuentes, une politicienne de la droite au pouvoir du Partido Popular (Parti populaire), et délégué du gouvernement central actuel à Madrid. La police a affirmé avoir ouvert une enquête relative à une action directe antifasciste qui a eu lieu le 20 novembre à l’Université Complutense de Madrid. À la suite de ce coup répressif, 19 personnes ont été arrêtées le 28 Novembre, et une autre le 30 (toujours en détention) ; l’enquête est actuellement en cours, donc il y a toujours la menace de nouvelles perquisitions.
Le jeudi soir, le rassemblement en solidarité avec les dix-neuf personnes arrêtées devant le poste de police Moratalaz a été attaqué par les flics, qui ont effectué de nombreux contrôles d’identité et puis la répression s’est déchaînée contre les manifestants pendant plusieurs heures, à la suite de laquelle onze autres personnes ont été arrêtées, et libérées seulement le lendemain matin.
Au cours de la soirée du vendredi 29 novembre, les dix-neuf personnes arrêtées la veille ont été déférées devant le procureur de la cour de la Plaza de Castilla , et ont tous été libérées des accusations en suspens. Une foule diverse a accueilli les militants poursuivis, scandant des slogans de solidarité comme « Liberté pour les personnes détenues en lutte « . Un autre rassemblement de solidarité a été appelé le dimanche 1er Décembre, à 12h sur la place Tirso de Molina , dans le centre de Madrid.
Les personnes poursuivies ont été accusées avec comme facteurs aggravant d’acte haineux, causant des blessures et dégâts. Elles sont principalement accusées d’une action directe antifasciste qui a eu lieu le 20 novembre, date à laquelle les fascistes commémorent l’anniversaire de mort Franco et l’exécution de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la « Phalange » (parti nationaliste ‘La Phalange espagnole »). Comme chaque année, le même jour plusieurs collectifs antifascistes ont tenu une contre-manifestation à l’Université Complutense de Madrid, sous le slogan « Les Fascistes hors de l’Université « . La manifestation s’est déplacée à travers le campus et s’est terminée devant la faculté de droit, où une attaque a été faite contre les bureaux de l’organisation fasciste ‘ Foro Universitario Francisco de Vitoria ‘. Les membres de cette organisation fasciste étudiante, qui ont montré leurs sales gueules, ont reçu l’accueil approprié. Plus tard, ces merdes sont allés directement chez les flics signaler l’attaque.
Ca vaut la peine de mentionner que, le 4 novembre à l’École d’Histoire de l’Université Complutense de Madrid, une bande des néonazis de la Liga Joven (la Ligue de Jeunesse) a fait irruption dans les locaux universitaires, a arraché des affiches et s’est affronté à plusieurs étudiants, en représailles de l’exécution de deux merdes d’Aube Dorée à Athènes (le 1er novembre 2013) .
Traduit de l’anglais de contrainfo (source ), 1er décembre 2013