Le Courrier des Balkans a révélé la semaine dernière qu’à Kostinbrod, la présidente de la section locale du parti d’extrême droite NFSB a été arrêtée pour avoir participé à un trafic de migrants. Voici un extrait de l’article, la suite étant à retrouver en intégralité (dans sa version payante) ici.
Il est parfois difficile de mettre en pratique ce que l’on prêche. Anelia Veleva, elle, faisait carrément le contraire. La jeune femme âgée de 30 ans, présidente de la branche du NFSB (extrême droite) à Kostinbrod, petite ville proche de Sofia, a été arrêtée dimanche 23 juillet pour avoir participé à un trafic de migrants depuis la frontière turque vers la frontière serbe. Prise en flagrant délit avec cinq autres citoyens bulgares au moment où ils transportaient des migrants syriens et irakiens, Anelia Veleva a été placée en garde à vue pendant 48 heures avant d’être libérée sous contrôle judiciaire. Les cinq autres inculpés sont restés en détention provisoire. Parmi eux, le mari de Veleva qui, selon la police, est l’un des organisateurs du trafic.
L’appartenance politique de Veleva a été confirmée par le NFSB, parti qui participe au gouvernement bulgare à travers, entre autres, son président Valeri Simeonov. Dans un communiqué laconique, le NFSB a « condamné fermement toute participation à des infractions à la loi » et a rappelé que le parti avait initié une hausse de la peine pour trafic de migrants. Candidate du NFSB à l’Assemblée nationale en 2014 puis à la mairie de Kostinbrod en 2015, Anelia Veleva a été exclue du parti en début de semaine.
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L’extrême droite au gouvernement
Depuis avril dernier, le gouvernement bulgare est composé du parti de droite GERB (Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie) et de Patriotes Unis, une coalition de trois groupes nationalistes, dont le NFSB. Si l’extrême droite faisait déjà partie de la coalition gouvernementale précédente, elle avait refusé tout poste ministériel, afin de ne pas avoir à assumer la responsabilité du pouvoir. Cette fois, Patriotes Unis s’était dit prêt à participer activement au gouvernement, mais à condition que leur programme politique soit respecté, en particulier : le rejet des réfugiés, la démolition de quartiers rroms et la suppression du droit de vote pour les binationaux vivant en Turquie…
La Horde (merci au Courrier des Balkans pour les infos)