Bordeaux : rassemblement en hommage à Clément

Envoyé par le collectif Pavé Brûlant, voici le texte d’appel au rassemblement du samedi 4 juin à 19h place de la Victoire à Bordeaux :

Clément Meric : poursuivons son combat !

Bordeaux

Cela fait maintenant 3 ans que notre camarade Clément Meric, militant syndicaliste et antifasciste, est mort sous les coups de nervis fascistes du groupe Troisième Voie. A tous ceux et toutes celles qui en doutaient encore, cette mort est venue rappeler que la montée de l’extrême-droite, à travers ses organisations, ses discours et ses pratiques, ne s’illustre pas seulement de façon abstraite dans des scores électoraux, mais qu’elle se manifeste dans nos rues, nos facs, nos lieux de travail. Elles est capable d’intimider, de frapper, d’atteindre dans leurs chairs toutes celles et tous ceux qui n’ont pas la bonne couleur de peau, la bonne origine, la bonne nationalité, la bonne religion, ou qui par leurs engagements anticapitalistes, antisexistes, féministes, antiracistes, internationalistes, se battent au quotidien pour un monde débarrassé de toutes les oppressions.

A travers Clément Meric, c’est bien la multitude de ces causes que le poing armé du fasciste Esteban Morillo a cherché à atteindre. Aujourd’hui, il ne s’agit donc pas tant de pleurer la mort de Clément, que de réaffirmer collectivement la valeur de ce pour quoi il est tombé : honorer sa mémoire, c’est poursuivre son combat.

Combat d’autant plus urgent et nécessaire qu’il fait face, jour après jour, à l’alliance objective des forces économiques et politiques qui cherchent à nous imposer un monde toujours plus autoritaire, toujours plus inégalitaire et toujours plus raciste.

Aujourd’hui, s’engager dans l’antifascisme et le syndicalisme, comme le fit Clément, c’est se heurter à ces forces.

Bordeaux_soli

L’Etat ne s’y trompe pas : il n’est pas anodin que l’insupportable répression qui s’abat en ce moment sur le mouvement social contre la loi travail cible en particulier les milieux antifascistes et syndicaux. C’est parce qu’il est antifasciste et militant CGT que notre camarade Antoine a été arrêté à Lille le 17 mai dernier, et qu’il croupit aujourd’hui en prison. C’est parce qu’illes sont antifascistes que certain.e.s militant.e.s se sont vu.e.s notifier ces dernières semaines des interdictions de manifester, rendues possibles par l’état d’urgence, et que, sur la base d’un dossier vide, trois d’entre eux ont été arrêtés suite à l’attaque d’une voiture de police le 18 mai dernier à Paris. Sur Bordeaux, c’est en tant que militant.e.s CNT (ce que fut Clément avant de s’engager à Solidaires) que des camarades subissent les intimidations de la police, et cela à chaque journée de manifestation.

L’actualité du combat antifasciste et syndical, et la répression qu’il rencontre, imposent donc, en ce jour de commémoration de la mort de Clément Meric, de construire un antifascisme conséquent, de mener un syndicalisme de combat et d’unir nos forces. La manifestation bordelaise de jeudi dernier en a fourni un puissant exemple. Continuons !

Une vie de lutte plutôt qu’une minute de silence !

À l’appel de : Solidaires étudiant.e.s, CLEF, NPA jeunes, OSBIV, collectif Pavé Brûlant et individu.e.s