Bordeaux : Compte-rendu de la manifestation du 23 juin pour Clément

ClementBordeaux23062
Bordeaux

Dimanche 23 juin, 300 à 400 personnes ont manifesté à Bordeaux à l’occasion de l’appel national de mobilisation antifasciste. Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Collectif Antifa bordeaux et notre cortège, avec banderole, t-shirts et fumigènes a rejoint le rassemblement sur la place Jean Moulin.

Après une prise de parole de Solidaires Etudiants, le cortège unitaire (notre volonté a été respectée puisque aucun drapeau d’orga n’est présent dans la manifestation) a marché dans le centre ville, en hommage à Clément et de manière plus globale contre l’extrême droite.

La banderole commune et notre banderole en tête, et une grande banderole « Ni oubli,ni pardon » sur le coté nous marchons dans les rues de Bordeaux et sur les quais avec des chants pour Clément et des chants antifascistes. Nous arrivons sur la place St Michel pour finir le parcours. Prise de parole des orgas, puis lecture de notre tract préalablement distribué.

Collectif Antifa Bordeaux

Texte du tract

Le 5 juin 2013, Clément a été frappé à mort par des activistes de 3ème voie, groupe d’extrême droite radicale.

Aujourd’hui nous portons la mémoire de Clément et le sens de son combat... Aujourd’hui nous nous rassemblons et nous manifestons, sans drapeaux, au-delà de nos appartenances partisanes, pour dire que l’extrême droite tue et qu’elle tuera encore si on ne l’arrête pas.

Aujourd’hui nous sommes là pour donner un sens à ces mots : NI OUBLI NI PARDON.

La mort de Clément n’est pas un incident isolé, les agressions se comptent par dizaines depuis des années, hors des frontières françaises d’autres militants sont morts en luttant contre les fachos.

L’extrême droite ne vient pas de réapparaitre, elle continue de se développer et de s’organiser. Normal, on a laissé faire et elle s’est installée confortablement à tous les niveaux de notre société.

Tout le monde le sait, tout le monde l’a vu : la droite décomplexée, l’identité nationale, les expulsions des sans papiers, l’homophobie, l’antisémitisme, marine le pen, sarkozy, guéant, valls, ce qu’on appelle la "banalisation des idées d’extrême droite"... Rien de nouveau...

Alors aujourd’hui il est plus que temps de prendre conscience et d’affirmer que les logiques identitaires, sécuritaires, xénophobes, intégristes n’ont pas lieu d’être.

Il ne faut pas dissoudre les groupuscules d’extrême droite mais anéantir cette idéologie, à tous les niveaux... De la rue à l’assemblée nationale, dans les médias, à l’école, au travail...

L’idéologie d’extrême droite qu’on a choisi de ne pas voir et de ne pas entendre est aujourd’hui en pleine lumière, pour quelque temps... Quand les caméras et les micros seront passés à autre chose, quand l’émotion viendra à s’estomper, le combat antifasciste devra continuer, devra s’intensifier, s’enrichir de tous ceux qui ont compris aujourd’hui que ça suffit !

PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS, PAS DE QUARTIERS POUR LES FACHOS

Alors à tous ceux et celles qui, ces dernières années ont décidé que la question de l’antifascisme radical était dépassée, dérangeante et trop viriliste ; mais également à tous ceux et celles qui ont décrété la nécessité de déléguer la lutte antifasciste aux états et aux partis politiques, nous vous appelons à un engagement immédiat, déterminé et continu.

LA SOLIDARITE EST UNE ARME RESISTANCE ANTIFASCISTE