Ce samedi 17 septembre, à Berne, se déroulait des actions pour perturber une manif anti-avortement, le site Renversé en publie un compte rendu :
Plus de 500 personnes ont participé ce samedi 17.09 à différentes actions contre la "marche pour la vie" et les idées homophobes, nationalistes, fondamentalistes et patriarcales qu’elle véhicule. Malgré l’énorme dispositif policier il a été possible d’être présent du début à la fin de la marche et de montrer clairement qu’il y a pas de place à Berne pour leurs idéologies ringardes.
Aujourd’hui, il y a eu quatre défilé à travers le centre ville et la « marche pour la vie » a pu être perturbée. Une partie des discours des fondamentalistes ont pu être recouverts par notre vacarme.
Les organisateurs et organisatrices de la marche aiment à se montrer ouvert au monde, sympathique envers les jeunes et moderne, mais défendent en vérité une vision du monde chrétienne fondamentaliste, homophobes, nationalistes et patriarcale.
La revendication principale de la marche porte sur la propagation de l’image d’une « machine féminine à enfanter ». Pendant que les hommes gagnent l’argent, les femmes accouchent et élèvent les enfants et l’avortement doit être rigoureusement interdit. Ainsi les femmes n’ont plus la possibilité de décider librement de leur corps, mais doivent se soumettre à la volonté de Dieu. Cette vision et revendication est une attaque frontale à toutes les libertés conquises depuis des centaines d’années par les mouvements féministes. Les personnes lesbiennes, gays, bi et trans* sont considéré.e.s malades et devraient être "éliminé.e.s par la thérapie". De plus, l’apparence de la marche a des traits nationalistes. Le peuple et la nation suisse devraient alors trouver leur bonheur dans la chrétienté. Les enfants sont aussi instrumentalisé.e.s : on les fait poser avec des drapeaux et des pancartes.
Le plan des fondamentalistes de propager leurs idées réactionnaires dans la capitale, a probablement été abandonné. Dans le cas contraire et si la « marche pour la vie » devrait à nouveau avoir lieu à Berne, nous nous réjouissons de nous y opposer une fois encore et d’en empêcher le bon déroulement.
Nous voulons décider par nous même, comment nous vivons et ce que nous faisons avec notre corps.
Solidarité avec toutes les personnes oppressée par une autorité religieuse et avec toutes les personnes qui la combattent.