Les faits remontent à l’automne 2017 à Penza en Russie : six des militants anarchistes et antifascistes, arrêtés puis torturéеs par le FSB, avouent avoir monté une organisation terroriste ; en 2018, d’autres antifascistes sont arrêtés. Le 10 février 2020, après une enquête bâclée et une parodie de justice, 7 de ces antifascistes ont été lourdement condamnés à plusieurs années de prison, tandis que deux autres sont en attente de leur procès. C’est pourquoi un appel a été lancé pour des actions à mener partout dans le monde, du 22 au 29 février, pour marquer notre solidarité avec nos camarades russes emprisonnés : si vous organisez quelque chose, même modeste, n’hésitez pas à nous en informer, qu’on le publie sur notre site.
Voici une traduction de cet appel, à retrouver ici :
N’oublions pas les anarchistes et antifascistes subissant la répression en Russie ! C’est pourquoi nous appelons à agir, sous quelque forme que ce soit, tous ceux et celles qui veulent exprimer leur soutien à ces prisonniers, pour protester contre le système pénitentiaire et pour diffuser des informations sur la pratique de la torture comme instrument de répression en Russie.
Pourquoi maintenant ? Le 10 février 2020, à 630 kilomètres de Moscou, le tribunal de Penza a condamné sept personnes accusées d’avoir organisé le « Réseau », une organisation terroriste anarchiste. Toute cette affaire est basée sur des aveux obtenus sous la torture, ainsi que des armes cachées par la police, et une accusation extrêmement ténue selon laquelle les accusés « prévoyaient de planifier des actions terroristes pour renverser le gouvernement de Russie ». Pour un « crime » sans victime, n’impliquant aucune action réelle et aucun véritable plan, les peines prononcées par le tribunal sont scandaleusement élevées. Dmitry Pchelintsev et Ilya Shakursky, les supposés organisateurs de ce « réseau » inventé de toutes pièces, ont été condamnés respectivement à 18 ans et 16 ans de prison. Les autres ont été condamnés respectivement : Arman Sagynbaev à 6 ans, Andrei Chernov à 14 ans, Vasily Kuksov à 9 ans, Mikhail Kulkov à 10 ans et Maxim Ivankin à 13 ans d’emprisonnement.
Des scientifiques, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et d’autres groupes en Russie ont manifesté et demandé que la peine soit abrogée. La solidarité internationale est particulièrement importante en ce moment car le « Network case » n’est pas terminé. À Saint-Pétersbourg, deux autres personnes, Viktor Filinkov et Julian Boyarshinov, attendent d’être jugées pour des faits connexes. Les prochaines audiences sont prévues du 25 au 28 février. C’est pourquoi nous demandons que des actions de solidarité aient lieu à cette période, la dernière semaine de février.
De nombreux autres anarchistes et antifascistes en Russie subissent la répression et la torture, notamment Azat Miftahov, Ilia Romanov, Egor Lesnyh, Evgeny Karakashev et Kirill Kuzminkin. Ils méritent également notre attention.
Si vous avez un consulat ou une ambassade de Russie dans votre ville, pensez à organiser une action devant ! Envoyez des rapports d’action par e-mail à [email protected] ou via Telegram aux réseaux sociaux @RUPRESSION_bot ou Rupression.
Nous informerons les prisonniers de toutes les actions qui ont lieu.
Pour plus d’informations sur l’affaire Network, les détails de l’aide financière et les adresses des détenus : rupression.com