Au cours de ce mois de novembre, pas moins de trois procès ont lieu en Europe, mettant en cause des militants pour leur opposition à l’extrême droite. En France, en Grèce ou en Allemagne, des antifascistes sont ainsi actuellement derrière les barreaux pour leur résistance à des groupes néofascistes ou néonazis, et, plus largement, pour leur engagement politique. Soutenons-les !
En France, 7 antifascistes lyonnais sont poursuivis par le parquet de Lyon et quatre d’entre eux sont emprisonnés dans l’attente de leur procès pour s’être opposés aux nationaux-catholiques de Civitas, alors même que le mouvement d’extrême droite n’a pas porté plainte. Une politique du deux poids deux mesures semble être la norme sur Lyon, où les nombreux groupes néofascistes poursuivent tranquillement leurs activités dans le centre-ville, tandis que celles et ceux qui s’organisent pour leur résister sont systématiquement victimes de violences policières ou d’acharnement judiciaire. Un rassemblement de soutien est prévu demain jeudi 4 novembre à partir de 14h au Tribunal Judiciaire de Lyon (67 Rue Servient, 69003 Lyon).
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En Allemagne, suite à des affrontements entre antifascistes et néonazis lors d’une manifestation contre les mesures sanitaires à Berlin en mars dernier, un jeune antifasciste, Adel, a été placé deux semaines en détention préventive, subissant le racisme de ses geôliers, dans des conditions particulièrement dégradantes. Son procès aura lieu le 19 novembre dans des conditions sécuritaires particulières : pas plus de 20 personnes dans le public, fouille systématique de toute personne assistant au procès (chaussures comprises !), interdiction des sacs, des téléphones portables… Le tribunal a également décidé de faire des copies des cartes d’identité de toutes les personnes présentes afin de pouvoir identifier et punir les éventuels “fauteurs de troubles” par la suite. Le collectif "Free Adel - Free all antifascists", qui organise une vaste campagne de solidarité internationale, s’insurge contre ces mesures, et appelle également à un rassemblement devant le tribunal pénal de Moabit : plus d’infos dans les prochains jours !
En Grèce, Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas, deux militants politiques du groupe anarchiste et antifasciste Rouvikonas, risquent la perpétuité. Leur des premières audiences de leur procès fin octobre, les témoins à charge ont reconnu à la barre avoir été manipulés par la police, et le procès a été ajourné. Leur procès est à nouveau interrompu, alors que la vérité du complot ne cesse d’éclater : comme l’écrit notre camarade Yannis Youlountas sur son blog, "les accusés ont été éloquents, comme les témoins auparavant. Les charges ne cessent de s’effondrer et la machination policière d’apparaitre au grand jour. L’acte 3 du procès se déroulera le 25 novembre. Ce sera probablement l’acte final, tant les langues se délient, les unes après les autres !"
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