Lu sur Médiacoop un compte-rendu du procès de militants d’extrême droite de Clermont-non-conforme qui comparaissaient pour des violences à Clermont-Ferrand, avec en complément un portrait complet de Tristan Arnaud suivi d’illustrations publié sur le facebook de Bast’yon de résistance .
Hier, mercredi 10 janvier, se tenait le procès de 3 militants de l’ultra-droite clermontoise. Si Tristan Arnaud, recidiviste, a reçu un mandat de dépôt, sa compagne, Anastasia Ramos et leur camarade Roman Schmidt ont eu des peines plus légères. Les 3 protagonistes étaient accusés dans deux affaires. Récit d’un procès de l’ultra-droite clermontoise.
A Mediacoop, on doit l’avouer, depuis le temps que l’on suit les affres de Tristan Arnaud, on trouvait que depuis son retour à Clermont, la brute s’était assagie. Alors qu’à l’époque du bastion social, il se bagarrait sans cesse, Tristan Arnaud, un néo-nazi qui s’affiche partout sur les réseaux comme tel, semblait s’être un peu calmé.
Tristan Arnaud de nouveau devant la barre
Il avait, en 2018, écopé de prison ferme, et d’interdiction de territoire pendant 5ans pour des faits de violences. Quelle ne fut notre surprise de le revoir à la barre pour des faits similaires de violences en réunion. Tristan est jugé pour deux affaires en cet après-midi enneigée. Le juge se permet même, non sans ironie de dire que « la journée sera longue » En effet, il en faut du courage au juge pour tenter de comprendre les explications de Tristan Arnaud, qui, habitué des tribunaux, prend ses aises dans des tirades sans queue ni tête. Il faut dire que le parcours judiciaire de Tristan commence à être un long chemin. Le jeune homme, né en 1994 a déjà 6 inscriptions dans son casier judiciaire et 9 condamnations. Et le voilà, de nouveau devant nous.
Pierre-marie Bonneau, avocat et tête de liste Les Nationalistes
A notre arrivée, il nous reconnait, nous montre à ses camarades qui nous toisent un peu. Mais très vite, il se tourne vers l’avocat Pierre Marie Bonneau. Le bâtonnier est connu pour être le défenseur de l’extrême-droite dans de nombreux dossiers. De plus, en novembre dernier, il a annoncé porter sa candidature pour la tête de liste des Européennes 2024, avec le mouvement « Les Nationalistes ». Ce même mouvement qu’Anastasia Ramos a rejoint en septembre 2023, pour la section clermontoise. Dans la salle, on reconnaît Juliette Perignon, compagne de Roman Schmidt, mais aussi David Tramoy, repéré dans différentes réunions de l’ultra-droite clermontoise, et s’affichant ici comme soutien des accusés.
Violences en réunion pour Tristan et sa compagne Anastasia
Dans cette première affaire, à la barre Tristan Arnaud n’est pas seul. Sa compagne, Anastasia Ramos est bien connue du milieu d’extrême-droite, notamment depuis qu’elle a rejoint Nemésis ou encore depuis sa participation au cortège parisien néofasciste du 6 mai 2023. Le groupe Clermont Non Conforme avait posé lors de ce rassemblement dans les rues parisiennes. On y retrouve Tristan Arnaud et Anastasia Ramos entre autre. Mais, la première affaire n’a presque rien de politique. Il s’agirait plutôt d’amour…ou de haine.
Anastasia a été en couple avec E. pendant 2 ans. A l’époque, elle est de droite, n’a pas de tatouage ni de réelles convictions politiques. Ses camarades de son ancien lycée que nous avons interrogés parle d’elle comme d’une fille « un peu paumée », avec une famille aimante. Les parents ne sont pas racistes, bien au contraire. Mais Anastasia et E. se quittent. Quelques semaines plus tard, Anastasia se balade au bras de Tristan Arnaud, elle l’avait rencontré dans le passé, à l’époque du Bastion Social. Son ex, E., n’aime pas trop ce milieu. Il a croisé Tristan une fois, et il n’accroche pas du tout.
Agressions et tournée des bars
L’homme a eu du nez. Car, Tristan est loin d’être sympa avec lui. Il l’agresse à plusieurs reprises, dans un bar » au fut et à mesure », le 17 septembre 2022. La victime prend un coup par derrière avant de réussir à s’échapper. Dans la nuit, il reçoit 16 appels du nouveau couple qui lui ordonne de partir de Clermont-Ferrand. Dans un des messages transmis à la justice, Anastasia le menace même de mort. L’ex est assez effrayé, il connaît le passé judiciaire de Tristan, et son fameux coup de poing en plein visage qu’il reçoit ce soir-là. Le 6 novembre, c’est au Still que E. aperçoit Anastasia avec 4 autres individus qui l’intimident rapidement. Parmi eux, Tristan Arnaud le poursuit mais sera retenu par le veilleur du bar. Le 29 janvier 2023, E. est au Hop’s N Roll, bar clermontois. E. sort fumer une cigarette. Mais très vite Anastasia et Tristan arrivent, suivis de 6 individus encagoulés. Il sera frappé à la tempe. Des tables et des chaises volent. L’ami de E. sorti pour calmer les choses sera lui aussi agressé. E. se balade désormais toujours avec une bombe lacrymo qu’il balance sur Tristan Arnaud.
Fracture du plancher de l’orbite
Mais le bilan est catastrophique : E. souffre d’une fracture du plancher de l’orbite gauche, de nombreux hématomes et d’un stress aigu qui lui valent 10 jours d’ITT. Son ami aura lui 6 jours d’ITT. Anastasia et Tristan sortent indemnes de la confrontation. Le juge tente de savoir qui sont les hommes cagoulés. « Des gens avec lesquels nous étions en soirée un peu plus haut. » Aucun prénom ne sort.
Hommes cagoulés
Le juge s’agace contre Anastasia : « Vous ne vous souvenez plus des noms mais vous vous rappelez que Tristan n’a pas frappé. » Le gérant du bar assure que des hommes cagoulés sont bien intervenus, il a reconnu Tristan, et assure que des chaises et tables ont volé. Des témoins racontent la violence de la scène. Parmi les témoins, César, un ami du couple, qui était à la soirée lui aussi dans l’appartement un peu plus haut. Il tente de défendre ses camarades. Pour lui, ce sont eux les victimes. Tristan a été « gazé » à la lacrymo, il n’était pas en état de se battre.
Un témoin qui n’a rien vu
Mais l’avocate de la défense lui demande s’il était là au moment des faits, au moment de la confrontation. « Non, je suis arrivé quand Tristan souffrait de la lacrymo et j’ai été le mettre à l’abri. » « Donc vous êtes un témoin qui n’a rien vu. » Lui fait-elle admettre. E., la victime ne sort plus de chez elle, de peur de croiser le couple. Lorsqu’il arrive à la barre, il tremble, n’arrive pas à parler. Ne peut prononcer une phrase complète. L’autre victime, son ami, n’a pas pu venir, encore traumatisé par la violence des coups.
2ème affaire : Agression en pleine rue
Le juge préfère enchaîner avec la deuxième affaire. Celle-là concerne encore Tristan Arnaud, mais Anastasia peut se rasseoir. A sa place, c’est Roman Schmidt, lui aussi bien connu de la mouvance de l’ultra-droite. Il milite aux côtés de Tristan Arnaud à Clermont non Conforme, organisation néo-nazie. Roman n’a que 23 ans, et est déjà accusé de violences sur un jeune militant de 19 ans. Un militant « du camp adverse » s’aventure le juge. Lors de son trajet entre la fac de lettres et la gare, la jeune victime croise Roman et Tristan. Il ne reconnaît que Tristan, qui a un physique assez atypique. De cette rencontre, a priori fortuite, il en ressortira une plaie de 7 cm sur le crâne, nécessitant 5 points pour le jeune homme.
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Article complet sur le parcours de Tristan Arnaud publié sur le facebook de Bastyon de Résistance et de leur instagram :
Un néo-nazi de La Roche-sur-Yon de nouveau sous les verrous
C’est par le média indépendant Mediacoop de Clermont-Ferrand que nous avons appris la nouvelle de l’incarcération de Tristan Arnaud, jugé coupable de racisme, harcèlement et violences. A 29 ans, Tristan Arnaud va goûter pour la deuxième fois à la privation de liberté. Et pour la deuxième fois, il retourne au centre pénitentiaire de Riom (Puy-de-Dôme). C’est ce mercredi 10 janvier qu’est tombée la sentence : 2 ans d’emprisonnement dont un an avec sursis.
Mediacoop était présent au tribunal et nous fait le récit du procès, en réalité deux. ( [1])
Ce multirécidiviste, coupable de plusieurs agressions n’a pas changé depuis ses 15 ans et le début de son activisme à l’extrême-droite quand il habitait à La Roche-sur-Yon. Le jour de son procès, il cumulait déjà 6 inscriptions dans son casier judiciaire et 9 condamnations, on se demande bien qui est « la racaille ». Par cet article, nous allons retracer son parcours au sein de l’extrême-droite.
A La Roche-sur-Yon, Tristan Arnaud vivait seul avec sa mère dans la petite cité Sadi Carnot. Il a fait ses études au lycée Kastler avant de s’en faire viré pour apologie du IIIème Reich, déjà.
Il ira ensuite au lycée De Lattre de Tassigny, pas longtemps, il mettra fin à ses études.
En 2010, il adhère à ses 16 ans au Front national jeune (FNJ) de Vendée, dirigé alors par François-Xavier Gicquel, étudiant à l’ICES. Ce dernier s’est fait connaître pour avoir commémoré -le bras tendu- la mort de Mussolini en 2012 avec les Jeunesses Nationalistes, ce qui lui vaudra d’être exclu du FN Vendée où il avait été candidat à plusieurs élections. ( [2])
En parallèle du FNJ Vendée, Gicquel recrute pour le groupuscule Renouveau français. Tristan Arnaud en sera un des militants. En octobre 2010 à La Roche-sur-Yon, une douzaine de fafs du Renouveau français venus de Nantes (avec Eric Sellenet en chef) et de Vendée (dont le très jeune Bryan Guitton), viennent perturber une manifestation contre la réforme des retraites voulue par Sarkozy. Après plusieurs minutes d’incompréhension sur leurs intentions, ils se feront chassés sur plusieurs centaines de mètres, protégés par les flics, qui feront usage de flashballs, une première dans une manifestation en Vendée.
Le 9 mai 2011, Tristan Arnaud est présent au C9M à Paris avec d’autres boneheads. ( [3])
Ce jour là, il ne savait pas qu’il serait employé au « service d’ordre » de cette même manifestation 12 ans plus tard, nous en reparlerons plus loin dans cet article.
En janvier 2012, Jean-Marie Le Pen vient faire campagne pour les présidentielles à La Roche-sur-Yon. Le mouvement antifasciste au courant, lance l’initiative d’un rassemblement dans le centre ville. La veille, par provocation, des tags pro-Le Pen sont inscrits sur le lieu du rassemblement. Le lendemain, 250 personnes sont présentes contre le FN. A peine les prises de paroles commencées, une dizaine de fafs arrivent en gueulant « la France aux français », Tristan Arnaud en tête. Les kamikazes n’auront pas le temps de faire 10 mètre de plus qu’une foule d’antifascistes se ruent sur eux mais la police en nombre fait barrage. Les fafs seront raccompagnés dans les voitures de la police pour leur protection. Pour finir cette journée, le lieu où se trouve Le Pen, tenu jusqu’alors secret, est trouvé. Une centaine de manifestant.es prennent la route jusqu’à la salle de l’hôtel IBIS à 5 km. Sur place, un cortège se forme pour une arrivée en force. Deux voitures remontent le cortège, ses passagers rigolards font des doigts d’honneurs aux antifascistes. Ce sont les 10 fafs vus plus tôt. Reconnus, les voitures sont prises à partie, les rires disparaissent. Une voiture réussit à fuir sans trop de dégâts. L’autre sera méticuleusement déboîtée, une vitre explose par un coup de poing rageur, les portières sont forcées pour en sortir les provocateurs mais après de très dangereuses manœuvres ils finissent par s’enfuir pour rejoindre le gueuleton du FN.
A la même période, Tristan Arnaud, avec sa bande de nazi-skins, se livreront à plusieurs expéditions punitives contre un squat (dans l’ancien bâtiment des ASSEDIC Rue Gaston Ramon) où sont réfugié.e.s des familles « étrangères ». Une nuit, un parpaing est lancé à travers une fenêtre, manquant de peu de tomber dans le lit d’un enfant. Un soir c’est une banderole qui est arrachée à la façade du bâtiment, puis postée comme trophée sur les réseaux sociaux, en montrant armes aux poings (voir photo) leurs véritables intentions : tuer. Un autre soir, les agresseurs qui tentaient de rentrer dans le squat sont surpris par les habitants, ils devront fuir en voiture, pourchassés jusqu’à ce qu’ils trouvent refuge devant le commissariat.
Arrive l’année 2013, La manif pour tous enchaîne les manifestations homophobes à La Roche-sur-Yon. Tristan Arnaud sera de plusieurs de ces manifs. Il profite de ces manifestations pour coller des autocollants promotionnels de groupes de « musique » NSBM (national socialist black metal) dont le groupe français Peste Noire. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que quelques années après, il fréquentera le leader du groupe à Clermont-Ferrand, qui fait partie de la Mysanthropic Division. ( [4])
Néonazi jusque dans la peau, il se fait tatouer sur le haut du front un SkinS (sic) avec les S cassés de la SS nazie (voir photo où il porte le sweat-shirt du groupe de « musique » néonazie Blood and Honour). Plus tard, il se fera tatouer à l’avant bras gauche un 88 qui est un code signifiant HH pour Heil Hitler. (voir photo)
A l’époque c’est la CNT qui mène la lutte antifasciste en Vendée, ne laissant pas de répit aux homophobes. Le 1er juin, la CNT se voit interdire par la Préfecture un rassemblement contre l’homophobie. Ce jour là, la police et une compagnie de CRS sont présentes pour interpeler toustes manifestant.e.s qui ne respectent pas l’interdiction. Tristan Arnaud venu en découdre, se fera contrôler avec un de ses amis en possession d’un poing américain.
Turm von Frankreich
Il partira de La Roche-sur-Yon vivre quelques temps à Bourg-en-Bresse (Ain). Retour dans l’ouest, dans le Morbihan. Il y retrouvera d’autres néo-nazis de Vendée partis habiter en Bretagne. Tritrou (son surnom), y fréquentera la bande de boneheads de Quimper (Kemper Krew), qui s’est fait connaître pour de multiples agressions. ( [5])
Avec ses connaissances en Bretagne il monte un groupuscule clairement néo-nazi, le White Rebels Crew (voir photo). Ce groupuscule est lié à la Misanthropic Division (MD). Avant sa dissolution en 2015, la MD sert d’unité de combat dans le régiment néonazi Azov, dans l’est de l’Ukraine, contre les séparatistes pro-russes. La MD utilise son réseau à l’internationale pour former et recruter des combattants. ( [6])
Tristan Arnaud fréquente aussi les militants d’ADSAV, parti nationaliste breton créé par des collabos du régime nazi.
En octobre 2014, Tristan Arnaud invite à La Roche-sur-Yon un de ses amis bretons. Il est néonazi comme lui et tout autant homophobe. Après avoir picolé, ils se mettent en tête d’une proie pour assouvir leur violence et leur haine. Ils choisissent d’aller s’attaquer à des homosexuels qui fréquentent un coin de nature tranquille aux abords de la ville. Ils veulent « en choper un », ce qu’ils feront : coups de poings, coups de matraque. ( [7])
La victime arrive à s’échapper et donne un signalement aux flics. Fiché S depuis 2011, Tristan Arnaud est tout de suite reconnu. Au tribunal, ils reconnaissent leur homophobie. Julien Poyac, l’ami rennais de Tristan Arnaud, dira aux juges : « J’ai mon point de vue. Il y a des choses que je ne tolère pas, comme l’homosexualité". 18 mois de prison ferme pour Poyac. Tristan Arnaud écope d’un an de prison dont six mois avec mise à l’épreuve, sans mandat de dépôt. Il échappe de peu à l’enfermement mais ne changera rien à ses convictions de haine. De la haine, il en a aussi contre la communauté juive. Pour preuve il prend fièrement la pause (voir photo) avec Robert Faurisson, négationniste de la Shoah, mort à...Vichy en 2018.
Il vivra aussi un peu à Nantes, mais des histoires de drogues l’ont contraint à vite déguerpir.
En 2016, il se retrouve à Clermont-Ferrand. Là-bas, avec son background, il deviendra rapidement un des leaders du Bastion social (ex GUD). Comme dans d’autres villes, le Bastion social ouvre un local. Vite trouvé par les antifascistes locaux, la pression est mise pour le faire fermer. Les fafs ne le vivent pas sereinement et sont nerveux. Un soir de septembre 2018, pour une raison futile ils agressent violemment quatre personnes passant devant le local. Dans la nuit, ils fuient à Strasbourg, ils s’y feront cueillir par les flics. Mediacoop relate la comparution immédiate et le procès. ( [8] )
On y apprendra que Tristan Arnaud est jugé pour une seconde affaire au même moment, pour une agression raciste à la sortie du stade de Clermont-Foot. Il fréquente le stade avec son groupe la Brigade Arverne, plus porté sur la baston que sur le supporterisme. Son casier judiciaire est loin d’être vierge, avec 6 condamnations depuis 2013 notamment pour vol en réunion, violence en réunion et port d’armes, vol avec violences. Verdict : trois ans de prison dont deux ans de sursis, et mise à l’épreuve. Le voilà enfermé pour la première fois au centre pénitentiaire de Riom. Il n’a pu le droit de revenir dans le Puy-de-Dôme.
Contraint à l’exil
Après son année de taule, il revient quelques mois en Vendée. Il est embauché par la STEF comme chauffeur-routier. L’employeur a fermé les yeux sur le passif de son nouvel employé, faut dire que cette entreprise n’a rien à redire sur les problèmes liés au racisme. ( [9])
Tristan Arnaud part plus au sud, à Bordeaux. N’ayant absolument pas mis d’eau dans son vin, il rejoint le groupuscule néonazi local : Bordeaux nationaliste (BN). Créé en 2016, avec la bénédiction du Front national de la Gironde, ils partageront le même local, le Menhir. En peu de temps, Tristan Arnaud s’impose comme un des leaders de BN. S’en suivent agressions et provocations dans la ville et les alentours. Avec sa troupe, ils iront à Paris en février 2020 lors d’une manifestation anti-PMA (Marchons enfants), ils y feront la rencontre d’autres groupuscules fafs, un début de l’interfafs. ( [10])
Cette interfafs existent aussi plus localement. C’est le cas dans le sud-ouest où à Toulouse, lors d’une manifestation contre le pass-sanitaire le 11 septembre 2021, différents groupuscules d’extrême-droite locaux s’associent (avec des renforts de Nîmes, de Montpellier et de Bordeaux nationaliste) pour attaquer le cortège anti-autoritaire composé de plusieurs antifascistes locaux.
Les fafs attaquent violemment, armés, les coups pleuvent, le sang coule. Un temps désarçonné, les antifascistes réagissent et repoussent par deux fois les attaques. Le déroulé complet est décortiqué avec de nombreuses photos par le blog fafwatch. ( [11])
5 interpellations ont lieu en fin de journée dans un bar, 2 sont toulousains et 3 sont de Bordeaux, dont Tristan Arnaud. Ils seront tous relaxés par la justice. A noter qu’Yvan Benedetti (antisémite notoire et multi-condamné) lui apportera son soutien personnellement après son interpellation, pas étonnant de voir que l’avocat d’Alain Soral et du parti Les Nationalistes, Pierre Marie Bonneau, sera celui qui le défendra à Clermont-Ferrand ce 10 janvier.
Après de nouvelles agressions à caractères racistes, BN se retrouve dans le viseur de Darmanin.
Le 1er février 2023, le conseil des ministres dissout Bordeaux nationaliste, qui se reforme rapidement sous le nom de Bastide bordelaise.
Pourtant interdit de se présenter dans le Puy-de-Dôme, Tristan Arnaud revient à Clermont-Ferrand en janvier 2022 avec d’autres membres de Bordeaux nationaliste. Il a interdiction de se présenter dans le Puy-de-Dôme depuis son procès en 2018. Évidement, il rejoint le groupuscule néonazi local, Clermont-Ferrand Nationaliste. Quelques mois plus tard, ils créent un nouveau groupe : Clermont-Non-Conforme. Ils se feront connaître dans le Puy-de-Dôme pour leurs violences et pour avoir fait le « service d’ordre » du C9M à Paris, un défilé de néonazis qui a choqué bien au delà des frontières. Comme nous l’écrivions au début de cet article, il est pour cette occasion passé de militant de base à cadre puisqu’officiellement membre du « service d’ordre » du défilé organisé par le GUD. ( [12])
Pour le reste, c’est l’article de Mediacoop sur Clermont-Non-Conforme qui vous renseignera au mieux sur ce groupuscule néonazi. ( [13])
Visiblement, Tristan Arnaud, n’a d’autre projet de vie que d’être un néo-nazi, ce qui le conduit à agresser avec violence celleux qui ne lui reviennent pas. Il est clair qu’il est un danger pour tout le monde. Selon nos informations, Tristan Arnaud n’en a pas fini avec la justice et devra comparaître pour de nouvelles affaires dans les mois à venir.
Rien qu’en France, des militants comme Tristan Arnaud, il y en a d’autres, beaucoup d’autres. L’extrême-droite passe des mots aux actes. Pour la Vendée, nous pensons bien évidemment à Bryan Guitton (Virido Galia), lui aussi multi-condamné pour son activisme à l’extrême-droite, qui aura lui aussi un procès à venir pour ses violences. ( [14])