Notre nouvel autocollant internationaliste a été dessiné par l’illustratrice Hélène Aldeguer qui a bien voulu répondre à quelques questions pour expliquer sa collaboration avec la Horde.
Est-ce que tu peux présenter un peu ton travail ?
Je suis autrice de bande dessinée et illustratrice. J’inscris toujours mon travail dans une perspective de critique sociale : j’ai réalisé une bande dessinée sur l’histoire des relations France-Palestine (Un Chant d’amour, aux éditions Libertalia, avec le journaliste Alain Gresh) ainsi que d’autres sur l’antiracisme ou sur les luttes sociales (Après le Printemps, Ce qui nous sépare, ou Manifestante, toutes aux éditions Futuropolis).
Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire un sticker pour la Horde ?
Je suis intéressée par l’histoire antifasciste, que ce soit par ses références historiques comme l’Espagne de 1936 ou. par ses pratiques contemporaines. J’avais déjà réalisé des affiches en risographie à ce sujet. Je connaissais par ailleurs le travail militant de La Horde et je trouve essentielle l’occupation visuelle de l’espace public par des messages antifascistes. J’avais donc très envie, si cela s’avérait utile à La Horde, de contribuer un peu à leur travail.
Est-ce que tu avais déjà dessiné pour un autocollant ou un autre support militant ?
Je n’avais jamais dessiné d’autocollants mais j’ai plusieurs fois dessiné pour ou en soutien à des collectifs sur d’autres formats : de courtes bandes dessinées pour l’AG antiCRA à partir des témoignages de retenus des CRA, des affiches pour Gaza vendues en soutien au collectif Samidoun, une illustration en soutien au collectif de défense des jeunes du mantois...
Est-ce que ça a été facile ou y avait-il des contraintes particulières ?
J’appréhendais les contraintes graphiques spécifiques au sticker : sa nécessité d’être lisible et impactant sur un petit format, la concision des slogans, la place réduite de l’image par rapport au texte. Mais le fait de travailler ensemble avec les camarades de La Horde m’a beaucoup aidé.
Est-ce que tu as d’autres projets militants, antifascistes ou autres ?
Les récits de mes BD sont pensés de façon militante, en lien avec des récits actuels ou historiques de luttes. En ce moment, je travaille sur deux bandes dessinées : une sur les mémoires de la militante anarchiste Emma Goldman, l’autre sur les révoltes anti-impérialistes et les pratiques d’occupation et d’auto-organisation des étudiant.e.s japonais en 1968. En même temps, je vais reprendre avec des ami.e.s et camarades l’impression d’affiches qui seront vendues pour des caisses de soutien de collectifs.
Merci à toi !