Les GlénanLe 24 mai, levons les voiles contre l’empire Bolloré !

Le 5 octobre dernier, ouvrant la campagne "Désarmer Bolloré" contre la bollosphère, plusieurs centaines de personnes ont convergé vers le port de Concarneau. Elles dénonçaient la présence locale de l’ex-chef des Zouaves de Paris et du Groupe Union Défense (GUD), Marc de Cacqueray-Valménier, employé par le milliardaire Vincent Bolloré pour protéger "son" île dans l’archipel des Glénan, l’île du Loc’h.
Les Zouaves de Paris et le GUD sont des groupuscules identitaires d’ultra-droite dissout en 2022 et 2024. Mais de nombreux collectifs et groupuscules qui s’inscrivent dans la même veine agissent encore aujourd’hui, voire se multiplient ces dernières années, se sentant toujours plus légitimes dans leurs actions. L’emploi, par Bolloré, d’un militant néonazi poursuivi pour une longue suite d’agressions armées et racistes, et condamné à 18 mois de prison pour violences depuis notre dernier rassemblement, n’est que la face émergée des liens entre la droite la plus extrême et son empire.
Grâce à l’exploitation et au pillage du continent africain, le milliardaire s’est accaparé un nombre grandissant de médias, de maisons d’édition, de collections de livres scolaires, et même des écoles de journalisme, s’assurant ainsi les moyens de répandre partout sa propagande réactionnaire, xénophobe, sexiste, homophobe et néo-coloniale... Bolloré détient aujourd’hui un empire estimé à 5.8 milliards d’euros (selon Forbes), alors que le SMIC net est de 1426.30 euros.
Le samedi 24 mai, nous appelons à nous rassembler sur terre et en mer en une gigantesque armada festive et colorée, à lever ensemble les voiles sur les réseaux les plus sinistres de l’extrême droite et à leur faire barrage. Nous sommes l’immense majorité qui ne possèdons ni îles, ni yachts, ni manoirs, ni chaînes de télé. Nous sommes les travailleurs et travailleuses de la mer et des terres. Nous sommes celles et ceux qui mettent leurs navires en partage et participent au sauvetage des migrant.es en mer. Nous sommes celles et ceux qui protègent leurs territoires des ravages écologiques et sociaux, qui défendent les biens communs et ne supportent pas les milliardaires qui nous en privent.
N’abandonnons pas nos horizons de solidarité, ne les trahissons pas. Que le vent souffle sur des corps en fanfare aussi libres que des oiseaux migrateurs ne connaissant pas de frontières. Puisque tout commence en Finistère, stoppons d’abord ici et maintenant la pieuvre Bolloré, le fascisme et la bollosphère, levons les voiles et voguons !

Depuis une Bretagne, solidaire, ouverte, internationaliste,
Et pour une internationale anti-fasciste : Kenavo Bollo !