Un appel à se retrouver le 1er juillet à Saint Brieuc pour faire exister dans l’espace public une Bretagne ouverte et solidaire.
Discussions, tables de presse, concerts : reprenons l’initiative, rencontrons-nous pour ne pas laisser un pouce de terrain à l’extrême-droite !
A Mayotte les forces de répression tirent à balle réelles sur la population pour défendre un projet anti-immigration. A Paris, une manifestation de 500 néonazis encagoulés est gentiment escortée par la police. Les agressions racistes, islamophobles et sexistes se multiplient.
A l’assemblée, le RN a 89 député.e.s et occupe des postes à responsabilité. Un milliardaire d’extrême-droite s’offre des chaînes de télé, des radios et de la presse papier pour s’assurer la propagation de ses idées. L’extrême-droite n’est plus une force marginale. Elle est aux portes du pouvoir et est présente dans tous les secteurs de la société.
La politique du gouvernement n’a pas grand-chose à envier à celle de l’extrême droite dont elle reprend les idées et les pratiques (politiques racistes meurtrières dans les CRA et aux frontières, lois sécuritaires qui s’enchaînent, islamophobie et racisme d’État, brutalité policière institutionnalisée, notamment contre les personnes racisées et habitant.e.s des quartiers populaires qui meurent chaque année en nombre sous les balles et coups de la police, dissolution d’organisation politiques dissidentes, criminalisation de toute opposition même institutionnelle comme LFI ou la LDH …).
L’Etat est en voie de fascisation. Il "ne tient plus qu’à un flic" comme le dit le slogan. Son autoritarisme et sa brutalité est dénoncée par d’autres pays et par des institutions internationales. Or, dans une situation économique dégradée et qui ne risque pas de s’améliorer, la marmite sociale va continuer à chauffer et comme dans les années 30, il est possible que les capitalistes choisissent l’option fasciste pour tenter d’écraser nos soulèvements et préserver leurs profits.
La Bretagne, terre de résistance, est encore relativement épargnée par la progression des idées d’extrême droite. Les groupuscules néonazis qui sévissent dans d’autres régions y sont peu implantés. Il n’empêche qu’à Callac, à Saint-Brévin et dans d’autres villages, quelques énergumènes tentent, par la violence et l’intimidation (menaces de mort et de viol envers les élu.e.s, intimidation physique sur le marché, voitures et maison brûlées) d’empêcher l’accueil de personnes exilé.e.s.
L’État, par sa passivité, est complice de ces attaques. Il autorise des manifestations qui rassemblent toute la fachosphère française, dont des personnes et des groupes pourtant largement connus pour leur recours à la violence. Alors qu’il traque et réprime les manifestant.e.s en lutte contre ses politiques antisociales et écocidaires, il laisse les nervis d’extrême droite menacer et violenter des élu.e.s en toute impunité. Tout comme il a laissé 500 néo nazis défiler à Paris. Surtout, il défend les intérêts des capitalistes et crée un terreau dont l’extrême-droite a besoin pour se développer.
Face à cette progression de la bête immonde, la résistance s’organise déjà. A Callac, nous étions deux fois plus nombreu-x-ses à exprimer notre solidarité envers les exilé.e.s que les racistes qui s’étaient pourtant déplacés de toute la France. A Saint-Brévin, ils n’étaient qu’une poignée quand nous étions près d’un millier. Et nous étions des millions dans la rue ces derniers mois à s’opposer aux attaques de la Macronie contre notre classe, conscient.e.s que la casse sociale est un terreau fertile pour l’extrême-droite. Mais nous ne voulons plus nous contenter de réagir à leurs attaques. Nous voulons faire exister nos idées, nos pratiques, dans l’espace public.
Le 1er juillet sera donc festif avec plusieurs concerts mais aussi combatif. Nous discuterons de la menace fasciste et réfléchirons à comment y faire face.
Des stands et prises de parole évoqueront les combats en cours : contre les violences d’État et la répression, pour les luttes des LGBTQIA+, pour la défense de la Palestine, pour l’accueil des personnes exiléEs.
Nous aurons aussi une pensée pour Clément Méric, assassiné par des néo-nazis il y a 10 ans. Comme le dit le rappeur antifasciste Skalpel, « le meilleur hommage, c’est de continuer le combat ». C’est ce que nous ferons, avec vous, le 1er juillet.
Tout au long de la journée, buvette et restauration sur place - Accès PMR - Entrée à prix libre
Programme :
Tout l’après midi : tables de presses militantes & prises de parole
16h à 20h : concerts => préparer vos tympans et vos semelles, çà va décoiffer sec !
– E.One Blake (rap)
– Chaos Ideas (punk bzh)
– Blintage (Electro)
Organisation : association Pladennoù Tan et CVA22.
Source: Vu sur Expansive.info