Jeudi 26 septembre, 19h, 42 Rue de Clignancourt, Paris 18e, le MIRA (Mouvement indépendant de Riposte Antifasciste) organise une rencontre en autodéfense sanitaire sur le racisme qui touche particulièrement les groupes Romani ou de voyageurs, de la part de l’État et plus largement dans la population.
Qu’est-ce que l’antitsiganisme ? Comment l’État républicain le produit et l’entretient ? Comment la société ainsi que les forces politiques, de l’extrême-droite à la gauche, y participent-elles ? Quelles sont les luttes des groupes Romani et Voyageurs face au contrôle et à la haine ? Contre l’antitsiganisme, quelles sont les voies d’une libération et d’une solidarité antiracistes ?
Pour en discuter, on accueillera Aurélie Garand, Voyageuse, qui milite contre le racisme et les crimes d’État, membre du Reseau Entraide_et Verité. Son livre Depuis qu’ils nous ont fait ça (Les éditions du bout de la ville) est le témoignage personnel de l’assassinat raciste de son frère Angelo par les forces de l’ordre en mars 2017. A ses côtés, la Voix des Rroms, une association de solidarité et de lutte contre l’antitsiganisme, pour l’égalité et la dignité, qui est active depuis une vingtaine d’années maintenant.
On reviendra sur les racines, la nature et l’étendue de l’antitsiganisme qui touche les Rroms, Manouches, Gitans, Voyageurs, Yéniche, Sinti, celles et ceux que l’État appelle les « gens du voyage », après les avoir qualifiés de « Nomades ». Depuis le génocide perpétré sous Vichy, avec l’aide de la Troisième et de la Quatrième République, jusqu’aux aires d’accueil dégradantes, au harcèlement policier et à la déshumanisation quotidienne toujours à l’œuvre aujourd’hui, on analysera un racisme banalisé et institutionnalisé.
Surtout, on abordera les luttes vives et plurielles qui remettent en question l’antitsiganisme par des attaques frontales localisées, par des solidarités de long terme, par une critique qui fait connaître son emprise et, dans le même mouvement, la combat. C’est à cette activité collective qu’on veut participer, alors que l’antitisganisme reste largement méconnu et donc accepté, tant dans la société que dans les luttes antiracistes et antifascistes.
On se retrouve jeudi 26 septembre à 19h, 42 rue de Clignancourt, 18e arrondissement, Paris.
Masque FFP2 obligatoire ! Amène le tien, sinon on en aura aussi !