Lu sur Radio Bip. Radio Bip est la radio locale, indépendante et associative de Besançon. Engagée dans les mouvements sociaux, elle est régulièrement la cible des néonazis locaux pour ses positions et l’exposition des agissements de la fachosphère locale.
Énième dégradation à caractère nazi de la façade de la rédaction de Radio BIP
Ce n’est pas la première fois que la façade de la rédaction de Radio BIP / Média 25 est vandalisée avec des inscriptions fascistes / nazies. Publicité arrachée, croix gammée taguée sur les murs, sur la porte sur la publicité, les carreaux de la porte du garage cassées, vanne de gaz cassée, pour en nommer quelques unes …
Cette fois-ci le message est claire « FCK AFA – Justice pour Matisse » avec la croix celtique à coté. Un petit décryptage s’impose : « FCK AFA » veut dire « Fuck Antifa » en somme « fuck les antifascistes ». Une façon d’indiquer l’appartenance au fascisme tout en insultant ceux qui luttent contre. Ensuite, « Justice pour Matisse » c’est encore une affaire qui est instrumentalisée par l’extrême droite et sa galaxie pour déverser leur haine contre les migrants, alors que la famille de Matisse a expressément demandé à ce que le meurtre de leurs enfant ne soit pas instrumentalisé. De toute évidence, l’agenda de l’extrême droite est plus important que la famille du défunt. Lors de la marche blanche pour Matisse, des groupuscules identitaires ont affiché des banderoles haineuses, histoire de bien montrer que la haine des migrants est toujours bien présente chez eux.
La croix celtique, quant à elle, est un symbole néo nazi très connu dans le milieu. Un décryptage complet a été fait par beaucoup de journalistes, en voici un qui est complet ici : https://rapportsdeforce.fr/boite-a-...
Dégradation nazie de l’affiche de campagne Stéphane Ravacley
Retour à Besançon. Les attaques contre notre rédaction sont toujours du même bord. En 2016 la directrice d’antenne portait plainte, suite à un colis bien spécial, forcé dans la boite à lettres de la rédaction : un bout de lard de cochon. Rien que ça. De toute évidence, un message pour nous, les journalistes de Radio BIP. Le fait de parler de l’islamophobie ambiante en France, semble apporter beaucoup d’inspiration à ces personnes haineuse. Ensuite les croix gammées dessinées partout sur la façade et sur la publicité, qui finissait arrachée en même temps. Des carreaux cassés. Le tout, au même moment quand les affiches de campagne de Stéphane Ravacley, le boulanger le plus connu en France (pour avoir défendu son apprenti guinéen qui était menacé d’expulsion) étaient aussi dégradées à Besançon, avec la croix gammée et l’inscription « Nègre » dessus.
Les dégradations de ce type on vu leurs nombre augmenter à Besançon ces dernières années, sans que personne ne soit inquiété. Seule fois ou une dégradation a été enfin résolue dans la ville, c’était lors de la dégradation de la statue de Victor Hugo, restaurée à une couleur trop foncée pour le goût de deux militants d’extrême droite. Ils avaient peint en blanc le visage de la statue et apposé une affiche à coté avec la croix celtique (comme le tag sur notre rédaction) et le texte « White Power » (traduction « pouvoir aux blancs » expression raciste utilisée par les néo-nazis). Ils ont écopé de 140 heures de travaux d’intérêt général. C’est le seul cas décelé à Besançon.
Radio BIP est souvent la cible de ces groupuscules, pour le simple fait de parler des droits humains. Rédaction avec unique angle les droits humains, l’ensemble des journalistes ont comme mission de couvrir l’actualité avec cet unique angle. Chose qui génère, de toute évidence, l’ire des néonazis locaux et de leurs galaxie.
La rédaction porte plainte pour cette nouvelle dégradation à caractère nazi et alerte les autorités sur la recrudescence de ces actes. Ce n’est absolument pas anodin ce qu’il se passe en France et l’attaque systématique de notre rédaction est une tache sur la liberté de la presse, garantie par la loi du 29 juillet 1881. Besançon mérite mieux que ça.