Lu sur le facebook de l’Action Antifasciste de Genève. L’AFA Genève appelle à venir commémorer et transmettre la mémoire des luttes autour du massacre d’état du 9 Novembre 1932. Rendez-vous le 9 Novembre 2023 à 18h devant Unimail, 40 boulevard du Pont d’Arve, 1205 Genève.
Contexte historique
Le 9 novembre 1932, l’armée suisse a tiré sur une manifestation antifasciste à Genève faisant 13 morts et plus de 60 blessés.
Face à un meeting fasciste, le mouvement ouvrier genevois avait tenu la rue et affronté la police et la gendarmerie. L’État avait fait appel à l’armée pour assurer l’ordre à balles réelles contre une foule désarmée.
91 ans plus tard, la mémoire de ce crime d’état risque de tomber dans l’oubli. Aujourd’hui, n’y a plus aucun témoin vivant de cet événement tragique et l’État a tout intérêt à ce qu’il y ait une amnésie collective de cette séquence historique ou la classe ouvrière genevoise lui tenait tête et effrayait la bourgeoisie.
Devoir de mémoire
La mémoire est un rouage important des luttes qu’il faut actionner et mettre en mouvement. Les exemples de celles et ceux qui ont lutté dans le passé nous guident dans la nuit comme des étoiles. Grèves, occupations, actions directes dans les lieux de travail, affrontements contre les fascistes : la classe ouvrière genevoise du début du siècle passe n’avait pas peur de se battre pour ses intérêts.
Aujourd’hui encore nous pouvons goûter aux fruits de leur lutte et des leurs sacrifices. Mais toutes les concessions arrachées aux patrons et à l’État ne sont pas définitivement acquises. Il faut sans cesse lutter. L’exemple du passé nous démontre qu’il ne faut pas simplement encaisser, on peut aussi passer à l’offensive.
Ne plus reculer face aux patrons, ne pas baisser les yeux face aux fascistes et défendre les intérêts des classes populaires face à l’État bourgeois, voilà l’exemple qu’il faut suivre si nous voulons avoir une vie et un avenir digne. Les jeunes générations ont donc la lourde responsabilité de maintenir la flamme de la mémoire, pour ne pas oublier les martyrs du 9 novembre 1932 et ne pas pardonner les responsables de ce massacre : l’État bourgeois et les provocateurs fascistes.
"Sans mémoire il n’y a pas d’avenir"
Action Antifasciste Genève