Nous sommes lycéen-e-s, étudiant-e-s, travailleurs-ses en activité, à la retraite, sans emploi ; nous affirmons notre volonté de lutter sans compromis face aux partis et groupuscules d’extrême-droite. Le racisme, le sexisme, l’homophobie et toutes les autres formes de haine ne sont pas des opinions. Ce sont des délits
Le 30 juillet 2013 dans le Gers, des organisations ainsi que des femmes et des hommes engagés contre le fascisme ont signé et publié un appel : Depuis 2002 et plus encore depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête, le Front National se présente comme un parti respectable, aidé par des politiciens de droite et d’autres dits de gauche qui s’approprient des thématiques frontistes sans complexe, à l’image des discours de haine vis-à-vis des Roms et des musulmans.
En parallèle, les groupuscules fascistes, toujours liés de près ou de loin au FN, s’agitent dans nos villes et nos campagnes : en quelques mois ils ont multiplié les agressions physiques à caractère raciste, sexiste, homophobe et politique. Le monde médiatique s’est ému de la mort de Clément Méric, mais l’agression qui lui a coûté la vie n’est malheureusement pas un fait isolé !
Au cours des deux derniers mois, dans nos régions, le bilan est éloquent : plusieurs hommes sont roués de coup en raison de leurs origines (un à Agen, un en Dordogne et un autre à Toulouse (plongé dans le coma pendant plusieurs jours), deux militantes féministes sont agressées à Toulouse dont une a le nez cassé. Voilà à quoi mène la banalisation des idées d’extrême-droite, la dé-diabolisation du FN, l’oubli de l’histoire, l’abandon du combat antifasciste et les renoncements d’une partie de la gauche face au libéralisme et aux politiques d’austérité conduites à l’échelle de l’Europe.
Rassemblés au sein du Collectif Gersois Antifasciste, nous affirmons notre volonté de lutter sans compromis face aux partis et groupuscules d’extrême-droite qu’ils se présentent comme nationalistes, identitaires, fascistes ou néo-nazis.
Certains se résignent, acceptent ou même souhaitent que le Front National accède au pouvoir. Nous affirmons pour notre part que le FN est un parti fasciste en filiation idéologique directe avec l’extrême-droite française qui a gouverné la France de 1940 à 1944 sous Vichy. La « préférence nationale » ou autrement dit le nationalisme racial est au coeur du projet du « F-Haine ».
Nous sommes lycéen-e-s, étudiant-e-s, travailleurs-ses en activité, à la retraite, sans emploi ; nous affirmons que les peuples ne trouveront pas la solution à la crise en allant se réfugier dans les bras de l’extrême-droite. Il est urgent de nous regrouper et de passer à l’action par le tract, l’affiche, le rassemblement et tout type d’action qui se révélera nécessaire pour démonter l’idéologie et la présence nauséabonde de l’extrême-droite. Le racisme, le sexisme, l’homophobie et toutes les autres formes de haine ne sont pas des opinions. Ce sont des délits !
La dissolution récente de certains groupes nazis ne résout pas le fond du problème. Ainsi, nous appelons toutes celles et ceux qui pensent que l’antifascisme est une valeur universelle à nous rejoindre pour reconquérir le terrain et les consciences sur nos lieux de travail, dans les quartiers et dans la rue.
Premiers signataires :
Organisations engagées contre le fascisme
Alternative libertaire du Gers, Centre régional des Enseignants en Occitan (CREO 32), CGT Educ’action 32,
Gauche Anticapitaliste 32, Nouveau Parti Anticapitaliste 32, Parti Communiste 32, Parti de Gauche du Gers,
République et Socialisme, Union syndicale Solidaires du Gers