Lu sur Paris lutte infos : le centre Ahmet Kaya de Strasbourg St-Denis, le restaurant Avesta et un coiffeur ont été la cible d’une attaque à l’arme à feu vendredi 23 décembre. Des manifestations de soutien sont organisées, et violemment réprimées.
3 personnes sont mortes et 3 blessées gravement. Le suspect a été arrêté et pour assassinat et tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion : il s’agit d’un Français de 69, déjà condamné pour avoir attaqué un campement de migrants au sabre, en décembre 2021. Il a avoué devant les policiers ressentir une « haine des étrangers devenue complètement pathologique ».
À Paris le soir même, les organisations kurdes ont appelé à un rassemblement toute la soirée à Strasbourg St-Denis, autour du centre kurde (rue d’Enghien).
Le lendemain, au moins 5000 personnes se sont rassemblées place de la République au lendemain de l’attentat contre le centre kurde Ahmet-Kaya. Les prises de paroles soulevaient l’implication probable des services turcs, près de 10 ans après l’attentat téléguidé par ceux-ci qui a couté la vie à trois militantes kurdes : Fidane, Sakîne et Leyla.
Des affrontements ont eu lieu dans un premier temps entre des jeunes d’origine kurde et des pro-Erdoğan (certainement des militants d’extrême droite turcs) près de l’annexe de la Bourse du travail. La police, pas forcément au contact, a massivement gazé le rassemblement. Un cortège massif s’est ensuite engouffré boulevard du temple sous une pluie de gaz lacrymogènes, les affrontements continuent, et on a compté plusieurs blessé.es.
De nombreux autres rassemblements se sont tenus, à Strasbourg, Marseille, Orléans, Nantes…