Le FSE, syndicat étudiant, appelle à se rassembler ce lundi à 12h devant la Présidence de l’Université de Strasbourg pour clamer leur opposition à la répression injuste qui touche deux étudiantes antifascistes. Voici leur communiqué.
Le 22 septembre, 5 étudiants strasbourgeois syndiqués, dont 4 de notre organisation, ont été entendus devant une commission disciplinaire par l’Université de Strasbourg. Ce qu’on leur reproche : leur opposition à l’organisation d’extrême droite l’UNI Strasbourg, dont plusieurs membres ont été aujourd’hui exclu de l’université pour des cas de salut nazi ou de jeu de carte antisémite, islamophobe et misogyne. Hier, nous apprenons, après des semaines d’attente, 2 d’entre elles sont sanctionnées à 1 an d’exclusion avec sursis. C’est une honte, un cas d’école de répression étudiante qui ne fait que croître dans un contexte où nos mobilisations sont de plus en plus criminalisées en France. C’est aussi le meilleur moyen de ne plus leur laisser la liberté de s’organiser sur le campus pendant au moins 1 an.
Pourtant, dès le 1er septembre, nombre d’étudiants, d’organisations syndicales et politiques, de personnalités publiques dont plusieurs députés, responsables politiques et syndicaux nationaux se sont levés face à cette injustice flagrante : une attaque envers la liberté syndicale de s’organiser contre l’extrême droite. On ne compte plus les témoignages de soutiens d’étudiants nous croisant à la fac dans un couloir, de prises de positions publiques d’élus choqués par cette répression sans précédent, le nombre de personnes présentes à nos évènements et d’actions réclamant la relaxe pour nos camarades.
L’université, isolée par ce large soutien dépassant de loin l’échelle de Strasbourg et placée face à ses contradictions, persiste et s’obstine contre le consensus général : nos camarades doivent être sanctionnés ! Pourtant, nous ne lâcherons pas la mobilisation et son ampleur ne fera que plier ceux qui nous criminalisent. Cette situation ne fera pas jurisprudence et ne permettra à l’université de Strasbourg et partout ailleurs de voir se multiplier les sanctions à la moindre expression politique et syndicale qui les dérange. C’est une grave atteinte au mouvement étudiant, à nos droits démocratiques conquis par la lutte : quelle ironie alors que Frédérique Berrod, présidente de l’Université de Strasbourg, clame "La liberté d’expression est en danger".
Ces intimidations sont le reflet de la peur de l’université envers ses étudiants prenant en main eux-mêmes et pour eux-mêmes le cours de leur vie : refusant la précarisation de leurs conditions de vie et à l’austérité de la bataille des retraites aux coupes budgétaires, exprimant leur soutien des peuples en luttes résistant en Palestine et ailleurs,s’opposant à la réactionnarisation croissante et à l’extrême droite montante. L’usage de l’intimidation et de la répression sont pourtant logiques : l’université et l’Etat bourgeois n’ont pas intérêt à que les étudiants s’organisent par eux-mêmes, sur leurs lieux d’études, pour rompre avec la sélection, l’élitisme et in fine pour une université populaire. Ces attaques ne restent et ne resteront jamais sans réponse, car seule la mobilisation permettra de ne pas plier et d’obtenir victoire ! Notre riposte est déjà prête !
Nous donnons d’or et déjà rendez-vous ce lundi 17/11 à 12h devant la Présidence de l’Université de Strasbourg pour clamer notre opposition nette à la répression injuste de l’université et pour défendre les droits démocratiques qu’on nous refuse !
La mobilisation ne peut que continuer : rejoins-nous pour contrer l’extrême droite dans nos facs et ailleurs, jusqu’à la victoire !
