La ferme des Bouillon, située à Mont-Saint-Aignan, dans la banlieue de Rouen, résiste depuis deux ans et demi pour empêcher sa démolition, le terrain ayant été acquis par Auchan, qui l’a ensuite revendu à une SCI dans les patrons sont proches de la Manif pour Tous et du MPF. Grand capital et extrême droite aiment avancer main dans la main… (article à retrouver en intégralité sur le site du NPA) :
En juillet, la Confédération paysanne, qui siège à la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), découvre qu’Auchan vend la ferme en catimini à une SCI familiale. Rapidement, Ras l’front révèle les opinions politiques des acquéreurs : proches des catholiques traditionalistes et partisans de la Manif pour tous, dont l’un a participé aux élections européennes sur la liste MPF (Mouvement pour la France, le parti de Philippe De Villiers) d’un des cadres d’Auchan. La combine apparaît alors au grand jour : le projet agricole bidon des Mégard risque de faire revenir les terres dans le giron d’Auchan à travers la revente des parts de la SCI. Le relevé des débats obtenus par des élus régionaux est clair : tout a été orchestré durant l’été pour que la lutte ne gagne pas.
Un gouvernement de combat contre toute victoire sociale et environnementale
Manuel Valls a déclaré au début de l’été vouloir l’évacuation de toutes les ZAD avant la fin de l’année. Le cas de la ferme des Bouillons tient lieu d’avertissement à tous les mouvements analogues sur le territoire : pour Hollande et Valls, mieux vaut la petite cuisine de la FNSEA de la grande distribution et de petits patrons locaux d’ultra-droite que la victoire d’une lutte citoyenne qui, avec les limites des controverses qui l’animent, s’est affrontée à la propriété privée et à un modèle agricole à bout de souffle. Le collectif continue de lutter à l’extérieur de la ferme après une double expulsion, de la ferme puis d’un champ à proximité. La répression policière n’a pas manqué au tableau : garde à vue pour un occupant ayant retardé son expulsion en montant sur le toit, matraquage et gazage d’une manifestation. Tout est fait pour décourager la lutte, mais elle se poursuit sur un autre site naturel protégé de l’agglomération où les débats se sont poursuivis ce week-end. Un chapiteau y sera installé pour que les événements collectifs qui animaient la ferme puissent se poursuivre. Les occupants des Bouillons n’ont pas dit leur dernier mot.
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