Lu sur Paris-Luttes.info , manifestation contre l’extrême droite et ses idées à l’appel de la Coordination Féministe, rendez-vous à Paris Place de la République le 26 janvier à 14h. Cette manifestation s’inscrit dans la campagne Grève féministe pour battre l’extrême droite !.
Macron en marche avec l’extrême droite : riposte féministe antifasciste !
À l’appel de la Coordination Féministe, des mobilisations contre l’extrême-droite et ses idées auront lieu partout en France les 25 et 26 janvier 2025. Nous nous inscrivons dans cet élan collectif et organisons une manifestation pour poser les jalons d’une réponse unitaire au processus de fascisation de la société. La politique du nouveau gouvernement, tout aussi réactionnaire que le précédent, et de l’extrême-droite, profite de la crise inédite du régime. Une extrême droite qui se structure à l’échelle internationale, et prend de la force avec notamment la victoire de Donald Trump aux États-Unis, investi le 20 janvier.
La dissolution de l’Assemblée Nationale par Macron en juin dernier, au moment où le RN réalisait une percée historique après les élections européennes, a accéléré la polarisation de la société et rend tous les jours plus tangible la possibilité d’une prise du pouvoir par l’extrême droite. Avec 123 député-e-s l’extrême-droite parlementaire est plus forte que jamais. Elle exerce une pression sur le gouvernement qui lui tend la main, et impose les débats politiques. Toutes les occasions sont bonnes pour servir son agenda raciste, islamophobe, suprémaciste et anti-migrant-e-s, de l’instrumentalisation des féminicides à la situation à Mayotte.
Ainsi, depuis des années, les différents gouvernements votent des lois racistes et islamophobes, en stigmatisant les musulman-e-s et les migrant-e-s. En instaurant un état policier permanent, en réprimant toute expression de soutien à la cause palestinienne, en vidant l’espace démocratique de toute substance, Macron a créé un terreau fertile à l’arrivée d’un pouvoir réactionnaire et autoritaire.
En organisant la casse sociale, en rendant les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, en poussant les travailleur-euses à mourir au travail ou dans la misère sans assurance chômage, il nourrit ce terreau. À titre d’exemple, la casse sociale, commise sur les travailleur.euses du sexe avec la loi 2016 de pénalisation des clients et le harcèlement policier sur les lieux de travail engendre une précarité grandissante. Misère sociale et autoritarisme produisent repli sur soi, concurrence de toustes avec chacun-e et recherche de solutions réactionnaires. Nous défendons un projet de société anticapitaliste qui garantit à chacun-e des conditions de vie dignes.
Macron, en nommant plusieurs ministres proches de la Manif pour tous dans ses différente gouvernements, en laissant Blanquer et Vidal faire la « chasse au wokisme et à l’islamogauchisme », en parlant de "lubie" pour désigner les revendications autour du changement de I’État civil pour les personnes trans, a sciemment contribué à diaboliser les personnes LGBTQ et les féministes. Cette diabolisation fait partie des chevaux de bataille de l’extrême-droite au niveau mondial et est responsable d’une recrudescence des violences.
Dans le même temps, l’extréme droite prépare sa prise du pouvoir en menant une guerre d’hégémonie culturelle. Bolloré, Arnaut, Saadé : ils contrôlent des empires médiatiques qui permettent de propager à longueur de journée leurs idées nauséabondes et réactionnaires, islamophobes, racistes, anti-migrant-e-s, transphobes, homophobes, putophobes et misogynes. Ce faisant, les grands patrons imposent des débats, créent des paniques et arrachent des victoires. En témoigne l’adoption par le Sénat en mai dernier de la loi d’interdiction des transitions pour mineur-e-s, qui fait suite à des années de pourrissement du discours, de développement de la haine transphobe, organisée sur les plateaux télé et dans les éditoriaux conservateurs. Ce qui pousse à une augmentation des agressions et assassinats de nos adelphes trans, racisé.es et une banalisation de nos mort.es et des violences à notre égard.
Pas de fachos dans nos manifs, pas quartier pour les fachos.
L’extrême droite est majoritaire au sein de la police qui sert ses intérêts avec l’aide de LR et de la macronie. Cela fait des années que les militant-e-s des quartiers populaires tirent la sonnette d’alarme, face aux violences et meurtres policiers. En octobre dernier, Bruno Retailleau a organisé la protection de Marguerite Stern et Dora Moutot, militantes ex-féministes transphobes « prises de guerre » de l’extrême-droite, à leur demande. Le 23 novembre 2024, la préfecture de police de Paris a autorisé la participation de Némésis et de Nous vivrons dans la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles. Ainsi, le ministère de I’Intérieur s’est autorisé à gérer nos espaces de luttes et à envoyer comme signal à l’extrême droite que désormais la récupération politique des mobilisations sociales se fera avec la protection de l’État. Nous ne pouvons tolérer leur présence dans notre lutte féministe, et ne devons plus jamais laisser un tel événement se reproduire. Il en va de la survie de l’ensemble des mouvements sociaux, politiques et syndicaux.
Le 26 janvier, mobilisation féministe pour battre l’extrême droite
Face à l’approfondissement de la crise de la 5e République, nous ne pouvons pas attendre les prochaines échéances électorales. Pour construire une alternative à même d’arracher la retraite à 60 ans sans condition d’annuités, des augmentations de salaire indexées sur l’inflation, de la réforme du RSA, de la loi de pénalisation des clients ou de la loi immigration, ou encore des moyens massifs pour les services publics, cela doit passer par la construction de ripostes par en bas.
L’extrême-droite cherche à s’assurer une prise du pouvoir dans un délai plus ou moins court : nous devons urgemment tout faire pour desserrer l’étau et renverser la situation, en mobilisant dans nos lieux de vie, nos lieux de travail et d’études, nos syndicats et nos collectifs.
Des ripostes unitaires et larges, qui permettent de mobiliser tous les fronts de luttes, démontrer notre capacité à marcher ensemble, a construire ensemble, aànous projeter vers un futur désirable, ensemble ! C’est pourquoi nous appelons à une manifestation le 26 janvier à Paris à 14h place de la République.
Assemblée féministe Paris-banlieues, Le Syndicat du Travail Sexuel (STRASS), Les Soulèvements de la Terre-IDF, Le NPA, La CNT-région parisienne, Campagne désarmons Bolloré !