Le Comité de Résistance populaire organise une journée de formation et d’atelier à Bagnolet ce dimanche.
14h : ouverture des portes
14h30-16h : table ronde « Guerre & numérique : le fascisme et son économie impérialiste » avec les Soulèvements de la Terre, la Campagne Bolloré et la Coalition Guerre à la guerre.
16h-17h30 : assemblée
17h30-21h30 : ateliers pratiques et dj set avec Diodo et Tool
Entrée libre et gratuite / Restauration sur place
Le Sample, 18 avenue de la République 93170 Bagnolet
Sors de la stupeur. Rejoins les Comités de Résistance Populaire.
Les élections législatives françaises de l’été 2024 ont été pour beaucoup un moment de stupeur : l’extrême-droite revenue en force n’a depuis cessé de progresser, et force est de constater son irrésistible ascension à travers le monde.
Le Comité de Résistance Populaire s’est créé dans ce contexte, et à partir de ce constat simple : celui que le parlementarisme salvateur ne saurait être la seule solution pour combattre les forces fascistes et fascisantes. Il vise à proposer un autre espace de rencontre et d’organisation, qui dépasse autant le cadre militant que le cadre citoyenniste.
La question du fascisme n’est pas anecdotique. Elle ne l’a jamais été. Et si son cantonnement, pendant un temps, aux marges de la politique occidentale pouvait laisser croire aux plus naïfs qu’elle ne resurgirait plus si violemment, force est de constater qu’elle n’a jamais été aussi présente depuis un siècle.
Nous n’avons plus le loisir de débattre sur sa définition.
Le fascisme est le fascisme, et qu’importe qu’il soit proto, néo, crypto, méta, revendiqué, caché, assumé, camouflé : il est pour le moment victorieux.
Porté, financé et parfois même ouvertement revendiqué par ses ultra-riches mécènes, il apparaît de plus en plus comme le choix stratégique d’une économie marchande productiviste, industrialisée et extractiviste qui ne saurait tolérer sa remise en cause.
Probablement faut-il encore être dans le déni pour ne pas admettre la collusion naturelle entre fascisme et capital : l’un et l’autre n’ont plus besoin d’avancer à découvert, ils ont déjà conquis l’appareil d’Etat de plusieurs pays et œuvrent à en conquérir d’autres très prochainement.
Le triomphe du fascisme aux Etats-Unis, son avancée évidente dans les champs politiques, médiatiques et économiques en France et dans le monde nous laisse, à certains égards, effarés.
C’est là son objectif : nous prendre de vitesse, et nous paralyser. Et alors même qu’il y a un consensus que cela nous effare, force est de constater que le mouvement social est au point mort aujourd’hui en France.
L’effarement et la stupeur n’ont jamais été et ne seront jamais les outils de la résistance.
Un philosophe, ou peut-être un rappeur, disait "Pour l’unité faut des ennemis communs". Ceux-ci nous semblent tout trouvés : Musk, Bolloré, et tous ces milliardaires qui tiennent à façonner la politique internationale et les politiques nationales selon une vision assez commune, celle de la symbiose entre le capitalisme et le fascisme, entre les technologies et la machine industrielle du premier et les logiques brutales et absolues du second, entre les technophiles des multinationales et les technocrates d’Etat.
Cette symbiose n’est pas une illusion.
Désigner l’ennemi, c’est aussi désigner des cibles.
Déterminons-les ensemble.