Pour un universalisme émancipateur - commentaires Pour un universalisme émancipateur 2015-11-10T16:00:56Z 2015-11-10T16:00:56Z <p>Tu n'expliques pas en quoi l'islamophobie n'est pas un racisme anti-arabe ; et si, il existe bien un racisme culturel à partir du moment, comme le font les racistes différentialistes, où l'on enferme quelqu'un dans sa supposée culture d'origine, et que l'on part du principe que le métissage culturel est un appauvrissement et non une richesse.</p> Pour un universalisme émancipateur 2015-11-10T15:42:14Z https://lahorde.info/pour-un-universalisme-emancipateur#comment108221 2015-11-10T15:42:14Z <p>Une lueur d'espoir s'était allumée dans mes yeux en voyant le titre de ce texte sur ce site. Je ne dirais pas qu'elle s'est éteinte, car ce texte formule à plusieurs reprises d'importantes vérités, mais elle luit plus faiblement après l'avoir parcouru. Car il existe, et comment, une islamophobie MOTIVEE par le racisme. Pour autant l'islamophobie n'EST PAS du racisme anti-arabe, anti-maghrébin etc. Quant au "racisme anti-musulman", voilà un autre terme posant problème, problème non réglé par ce texte. Il n'y a pas de "racisme culturel". Discriminer, ou critiquer (ce n'est évidemment pas du tout la même chose) une personne pour les idées qu'elle fait siennes, ce n'est pas la disqualifier pour ce qu'elle EST. Il reste toutefois clair que l'on peut également critiquer quelqu'un pour les idées qu'il défend de manière juste ou injuste.</p> Pour un universalisme émancipateur 2015-06-26T11:29:38Z https://lahorde.info/pour-un-universalisme-emancipateur#comment85362 2015-06-26T11:29:38Z <p>[…] Nous avons reçu il y a un peu plus d’un mois un long texte signé Léo Picard, que vous trouverez ci-dessous, et qui, de façon argumentée et documentée, propose des pistes pour reconstruire un discours antiraciste et antifasciste. […]</p> Pour un universalisme émancipateur 2015-06-25T23:32:28Z https://lahorde.info/pour-un-universalisme-emancipateur#comment85198 2015-06-25T23:32:28Z <p>Revenir aux fondamentaux !</p> <p>(En guise de commentaire à ce magnifique texte repositionnant la nécessité de reconstruire un universalisme émancipateur, je vous livre un texte de mon cru, "revenir aux fondamentaux". Lui aussi est un peu long, mais il faut parfois sortir du slogan. Amicalement. YM)</p> <p>Revenir aux fondamentaux !</p> <p>Le capitalisme triomphe mondialement. L'Etat-Nation est ouvertement assujetti à ce capitalisme à dominance financière. L'Etat, débiteur des marchés financier lui est redevable. Désormais l'Etat réduit, anéantit, des pans entiers de ses parts sociales de redistribution de richesses. En France, l'Etat social hérité des acquis du front populaire et du Conseil National de la Résistance, se dissout en renforçant les profits capitalistes. Fermeture de la parenthèse des « 30 glorieuses ». L'Etat-Nation redevable et assujetti au capitalisme, n'a plus qu'une mission : faire régner l'ordre régalien des nouvelles gouvernances, pour qu'elles assurent sur leurs zones de contrôle la sécurité des marchés capitalistes. Fini la croissance, la dialectique des luttes réformistes, désormais, la consommation doit se poursuivre à crédit dans une économie livrée aux aléas des marchés financiers. Tout ce qui, depuis 1945, a tourné autour de la gestion de la part de redistribution sociale de l'Etat, comme des caisses de solidarité alimentées des acquis collectifs des salaires différés, se retrouve inapte à sauvegarder ces acquis. C'est la mort de la gauche gestionnaire, de ses surenchères d'extrême-gauche, et du syndicalisme réformiste, qui ne parvenant plus à infléchir le mouvement de paupérisation, se retrouvent en total déphasage des attentes de la société. C'est, au cœur de l'abondance du marché gaspilleur, gérés hiérarchiquement par les nouvelles gouvernances, la montée de la misère, le chaos social, l'atomisation des liens sociaux transversaux, les replis sur sois narcissiques, les replis grégaires communautaristes et identitaires, la concurrence exacerbée de tous contre tous, au dépend des anciennes solidarités. L'éclatement des liens sociaux, au cœur de marchés triomphants saccageant irrémédiablement nos écosystèmes, place les questions sociétales au cœur des sujets les plus sensibles et réactive le recours à l'irrationnel, le recours identitaire et exacerbé aux religions, lesquelles en perte de vitesse institutionnelle et à terme condamnées par l'histoire des savoirs, se crispent sur leurs franges les plus extrêmes, bras armés d'hégémonies politiques totalitaires en marche de reconquêtes ! Les religions politiques sont amenées à commettre nombre de dégâts humains, avant de quitter définitivement la scène de l'histoire. Les projets politico-religieux de toutes confessions, se préparent à leur curée jubilatoire ! « Dieu est mort », mais son cadavre pourrissant, non enterré, infeste complètement ce qu'il nous reste d'air libre !<br class="autobr"> Le chômage est désormais durable, il est un chômage structurel de masse. La culpabilisation des chômeurs, ne sert qu'à justifier l'augmentation des profits capitalistes à leur dépend. Des profits qui se développent, non seulement sur l'alignement concurrentiel sur les coûts du travail les plus bas dans le marché mondial, mais aussi de façon structurel sur le développement de la robotisation automatisée dans la production industrielle et agricole. En France, à court terme, 15% d'emplois industriels vont être supprimés dans le cadre du projet d'automatisation de la production, dont le seul but est d'augmenter encore les profits par la diminution du coût du travail.<br class="autobr"> Ce qui pourrait être un progrès général, ne devient qu'une source exclusive de profits capitalistes. En effet, les robots ne cotisent ni au chômage, ni à la retraite, ni à la sécurité sociale. Si tel était le cas, ces profits pourraient être redéployés, et financer la création d'emplois formés par millions, pour développer éducatif, sanitaire et médico-social décent, vers les personnes âgées, la petite enfance, les handicapés, les malades, les aides sur mesures aux personnes, à la lumière des savoirs et connaissances les plus modernes, et ainsi profiter à tous et toutes.<br class="autobr"> Au lieu de cela on assiste à une amplification de l'économie guerrière et militaire, laquelle en France, se porte très bien dans la balance commerciale, annonçant un avenir plus que sombre à court et moyens terme.<br class="autobr"> Prétextant la menace terroriste, et récupérant « l'esprit du 11 Janvier », le président PS, entend rajouter des milliards pour la militarisation, sur le dos de services public comme la santé publique déjà dramatiquement ponctionnée. Soit disant pour renforcer la sécurité des gens ! Mais ce qu'il ne dit pas, ce sont de nouvelles conséquences délétères sur la qualité des soins, qu'entraineront ces ponctions ! Ainsi combien de morts et d'invalides, le seront du fait de réponses soignantes insuffisantes par pénurie des effectifs formés et des moyens ? Certainement bien plus que de victimes d'attentats terroristes ! Alors ces morts à prévoir, chez les personnes les plus vulnérables, par manque de réponses sanitaires adaptées, seront-elles comptées parmi les victimes collatérales de la gouvernance anti-terroriste, ou bien parmi les victimes du terrorisme totalitaire ?<br class="autobr"> Mais coup double, nos nouvelles gouvernances se voient désormais épaulées de nouvelles législations et outils sécuritaires, leur permettant de criminaliser, puis d'écraser, les révoltes sociales prévisibles, au nom de l'antiterrorisme, des nouvelles lois scélérates, et de la lutte contre « l'ennemi intérieur » ! Un véritable arsenal d'outils sécuritaires et de techniques de gouvernance, devant avant tout sécuriser les profits privés du marché capitaliste, et qui demain peuvent tomber aux mains d'une extrême droite au pouvoir, qui aura alors tout loisir d'exercer sa terreur, sa curée jubilatoire, grâce aux joujoux de ses prédécesseurs et bien sûr toujours au service de l'exploitation capitaliste.<br class="autobr"> Mais gouverner l'Etat de façon antisociale en protégeant le marché capitaliste, ne suffira pas pour le Front National.<br class="autobr"> L'extrême-droite européenne, Front National en tête (A l'exception pour le moment, de l'extrême droite Ukrainienne qui se débat dans ses contradictions intestines et nationales), a trouvé son ami, son soutien indéfectible, sa grande puissance, sa banque nourricière : C'est la Russie de Poutine ! Qui aurait cru, il y a 30 ans, que le parti Moscoutaire en France, serait le Front National ? <br class="autobr"> L'extrême-droite, identitaire, surfant sur les replis communautaristes, a trouvé aussi son ennemi : les populations immigrées qu'elle désigne comme musulmans, et, qu'elle assimile volontairement et sans nuances politiques, aux organisations politico-militaires se réclamant de l'intégrisme sunnite. Lesquels se battent pour obtenir une hégémonie politique totalitaire pour asservir les mêmes populations !<br class="autobr"> Un ennemi bien commode, permettant au FN de se réclamer abusivement de la laïcité, en camouflant à peine son christianisme radicalisé. Un ennemi, qui lui est nécessaire, car elle sait bien, qu'une fois au pouvoir, au service du capitalisme, cette extrême-droite lui garantira sont droit d'exploiter et de paupériser, y compris nombre de ses électeurs prolétaires ! Il lui faudra donc avoir anticipé, en désignant les coupables, à livrer à la curée : ennemis étrangers dits musulmans et ennemi intérieur, mécréants et internationalistes … Un air de déjà vu !<br class="autobr"> Les mouvements politico-militaristes ultraréactionnaires et violents comme Daesh, tombent à pic, pour matérialiser cet ennemi ! Et expliquer au « peuple » que ses difficultés à faire de l'Etat-Nation une arme anticapitaliste sont causées par tous ces ennemis !<br class="autobr"> A Gauche, à l'extrême gauche, les idiots utiles, sont légions ! Pratiquant un pseudo antiracisme, niant l'identification politique possible à des mouvements totalitaires et réactionnaires, de la part de quelques jeunes issus de l'immigration, elle opère une distinction entre petits blancs responsables de leur engagement fasciste, et immigrés irresponsables, car sempiternellement victimes ! Comment expliquer cette distinction autrement que par l'expression d'une distinction réelle, derrière cet antiracisme bien-pensant, politiquement correct, véritable pratique de la discrimination dite positive ! Du pain béni pour l'extrême-droite ! Car après tout l'embrigadement ou l'engagement politique, fasciste ou islamiste, ne relèvent-t-il pas de la même dérive sectaire, mais qui devient une expression réappropriée ! La dérive, par embrigadement sectaire, par ignorance complotiste ou par manque d'usage de sa pensée libre, vers des identifications réactionnaires et totalitaires, est toujours humainement dramatique. Pourquoi le petit blanc facho aurait-il le droit à une dignité par la reconnaissance de son choix politique, nous permettant le désigner comme ennemi politique, alors que le fils d'immigré, n'aurait pas le droit à cette reconnaissance, ne pouvant s'identifier à une idéologie réactionnaire, car irresponsable et définitivement opprimé ? C'est bien le problème, de ce totalitarisme résiduel, germe toujours latent à gauche, qui consiste à penser à la place des autres, à vouloir leur bien malgré eux ! Comme l'histoire mondiale de ces 150 dernières années, a montré, sur sa gauche, à bien des reprises, « l'enfer est toujours pavé des meilleures intentions » ! Et c'est bien pour cela, que les politiciens ultraréactionnaires de tous pays, ont besoin aussi de recycler les aspirations sociales universelles, pour réussir à attirer à eux, les populations qu'ils entendent bien dominer !<br class="autobr"> Il y a aussi parmi certaines gauches, cette pensée prétendument géopolitique et anti-impérialiste, fondée sur les conséquences migratoires de la colonisation, et de la décolonisation impérialiste et capitaliste, mal assumée, alors qu'elle reste du seul fait de la république bourgeoise et non de cette république sociale universelle à laquelle nous aspirons mais qui n'est pas encore durablement advenue. Il y a donc de la part de ces gauches, qui jettent alors le « bébé avec l'eau du bain », un rejet du meilleur des aspirations universelles à la république sociale, au nom de sa condamnation des crimes commis par les républiques et démocraties bourgeoises ! Ce qui leur permet de penser, démagogiquement, que le fondamentalisme religieux politico-militaire, dans ces pays désignés comme musulmans, représente, fut-elle la plus réactionnaire, l'expression politique moderne des opprimés !! C'est ainsi que nombre de débats et de préoccupations stériles ne correspondant pas aux réalités du plus grand nombre, occupent le devant de la scène, qu'ils aient lieux dans les arrières salles des boutiques militantes où sur les plateaux télé, entretenant une confusion polluante, dont le capitalisme est le seul à profiter !<br class="autobr"> Avant tout, il faut réaffirmer qu'en aucun cas les religions ne sont en soit des outils d'émancipation sociale, politique et économique. Les religions instituées, dès lors qu'elles prennent du pouvoir, se font toujours complices et bénéficiaires des oppressions sociales, économiques et politiques. Parmi les religions historiques crées par les humains, aucun des trois monothéismes n'échappe à cette règle. Bien au contraire elles représentent le cadre, dans une longue histoire et préhistoire, commune, centrée autour de la méditerranée, qui autorise le patriarcat, l'exploitation économique, et le droit de disposer à sa guise de l'écosystème. Les idées de respects de l'autre, de fraternité et d'amour, de non-violence, présentent aussi dans les textes des trois monothéismes, ne leurs sont pas spécifiques, car elles sont universelles, concernant les humains qu'ils soient ou non des croyants, qu'ils aient ou non besoin d'une spiritualité. Il n'y a aucune raison de penser, que parmi, les religions du monde, parmi les monothéismes, l'Islam, dans toutes ses écoles, sunnites ou chiites, échappent à cette règle. Les institutions islamiques, au même titre que toutes les autres institutions religieuses, pas plus et pas moins, ne sont pas les outils d'émancipation des peuples opprimés, elles ne sont que l'un des éléments fondamentaux de la pérennisation de l'oppression politique, économique et sociale. Y compris bien sûr dans leurs institutions les plus extrêmes.<br class="autobr"> Les mouvements politico-militaires, prosélytes idéocratiques, se réclamant abusivement de l'islam, en prenant en otage les populations, n'ont qu'un projet : celui d'instaurer leurs hégémonies et leurs diktats par la dictature et la terreur sur les populations qu'ils ont désignées comme devant être musulmanes. Les populations désignées comme telles, ne sont pas, loin s'en faut toutes musulmanes, car il y a parmi elles de nombreux athées sans expression libre, et de nombreux croyants modérés de toutes religions. <br class="autobr"> Que d'un côté des hégémonistes sectaires politico-militaires veuillent obliger, par la terreur meurtrière, les populations qu'ils entendent dominer en les désignant comme « devant être musulman selon leur interprétation sur la façon de l'être » et que de l'autre, des racistes et fascistes européens et nord-américains, des extrémistes de droite israéliens et pro-israéliens, désignent les populations immigrées originaires du Maghreb, du proche et du moyen orient, et d'une partie de l'Asie et de l'Afrique noire, comme des musulmans, fait fi des différences et du droit inaliénable de se définir comme on l'entend. Combien d'athées, d'agnostiques et gens ayant une spiritualité personnelle et privée, sont-ils désignés ainsi ? <br class="autobr"> Le fait que néo-fascistes occidentaux et hégémonistes salafistes politico-militaires, partagent la même vision ultraréactionnaire du monde dans maints domaines, et expriment la même prétention complotiste et confusionniste, à se faire passer pour des libérateurs, tout en désignant pareillement, dans de communes lignes de partage, les populations comme devant être enrégimentée d'office dans tel ou tel groupe politico-religieux, prouve leur complicité objective, dans une logique biopolitique de promotion d'un apartheid mondial. Au-delà de leurs confrontations apparentes et prétendument civilisationnelles (mais surement pas civilisée !!!), toutes ces tyrannies en puissance font tout pour occuper le devant de la scène médiatique, et amener, de crises en crises, le plus grand nombre, apeuré et tétanisé, à se positionner par soumission et allégeance, autour de leurs nouveaux maîtres respectifs, ici et là, dans un ordre de marche guerrier !<br class="autobr"> Le danger, au cœur de ce capitalisme mondial triomphant dans sa domination, mais à bout de souffle quant à trouver des débouchés de développement, dans un monde écosystémiquement limité, c'est cette convergence de vue de totalitarismes guerriers politico-religieux, parents du fascisme comme du nazisme. Un danger pluri-continental, qui s'en prend aux mécréants et aux anticapitalistes véritables. Ces totalitarismes, se nourrissent mutuellement, par désignation réciproque et commune de l'ennemi, et se préparent à assumer leurs hégémonies politiques réciproques sur leurs zones territoriales contrôlées, continentales, pour soumettre le plus grand nombre, et garantir contre bonnes rétributions actionnariales, son exploitation comme sa consommation, en bon ordre de marche, au capitalisme mondial sauvé à cet effet, pour le moment.<br class="autobr"> Aucun doute qu'au décours des crises et des guerres, les hégémonistes « néo-fascistes » de tous poils et de toutes nationalités, après avoir soumis leurs populations, neutralisé toute opposition et dissidence, envoyé se faire tuer en première ligne leurs éléments les plus fanatiques et idéalistes, seront enfin tranquille pour, communément, commercer !<br class="autobr"> Pourtant, rien, sur le plan éthique, ne justifie tout cela, car produit par la seule évolution historique des rapports de force. « Dieu est mort », mais lequel ? Celui créé par les hommes à leur image pour justifier par le sacré, la transmission générationnelle de l'ordre dominant sur le plan politique, économique et social. Cela signifie aussi la mort du sacré du pouvoir spirituel qui « justifiait » le pouvoir temporel ! Ainsi plus rien ne justifie, ni la domination gouvernante de l'humain sur l'humain, ni de l'homme sur la femme, ni de l'humain sur l'écosystème par son exploitation sans freins, ni de l'exploitation de l'humain par l'humain ! Mais, nous n'en sommes qu'au commencement, et les habitudes comme les privilèges restent tenaces. <br class="autobr"> Tout est à reconstruire !<br class="autobr"> Le marché capitaliste est très bien organisé à l'échelle mondiale. Il triomphe dans sa domination et parvient à désorganiser par les instruments de sa gouvernance les liens sociaux d'affiliation comme de filiation, de solidarité comme les liens les plus traditionnels. Ceci se produit à l'échelle mondiale et notre plus gros problème du moment est la reconstruction, face à lui, de la solidarité internationale, en dépassant, à contre-courant, les conséquences de l'atomisation sociale, doublée de la paupérisation, que sont les régressions grégaires, communautaristes et identitaires, nationalistes et autres, tout en dépassant le recours à l'Etat-Nation qui ne peut que servir un capitalisme qui le calibre financièrement.<br class="autobr"> Le plus grand des problèmes contemporains est donc notre inorganisation, du local au mondial. Il ne s'agit pas de créer une organisation à laquelle on appartient ou on adhère, mais de s'auto-organiser concrètement, de façon massive, à l'échelle planétaire. Dans la lutte contre la misère, comme dans la construction de la réappropriation collective et solidaire, du processus politique, économique et social. Il s'agit donc, avant tout de reconstruire le constituant permettant d'instituer nos organes d'action collective, dans la commune comme dans la production et la distribution.<br class="autobr"> La gauche se meurt de son incapacité co-gestionnaire, sur le plan politique, associatif et syndical, à influer sur le cours des évènements qui évoluent vers toujours plus d'exploitation, d'exclusion, de misère. La part sociale de l'Etat comme des caisses de solidarité, se dissout car livrée par l'entremise des nouvelles gouvernance à un capitalisme, mondial et financier, aux abois, plus avide que jamais, de nouveaux profits, marchés et débouchés, sur le dos des acquis publics. <br class="autobr"> Les idées de gauche se meurent aussi, comme incapables de soulever une espérance de réponse à la situation générale. Leur décomposition est visible partout, empêtrées dans nombre de débats insoluble sur l'Etat, les peuples, les migrations, la nation. Ses discours « politiquement corrects » fondés sur la discrimination positive, comme ses compromis promotionnels, et de longue date, avec la république bourgeoise, ont fini par épuiser l'espérance du plus grand nombre.<br class="autobr"> L'Etat n'est plus social, et prétendre que le repli sur l'Etat nation, représente l'ultime recours défensifs pour un refuge anticapitaliste est une imposture dangereuse, autour de laquelle se disputent et parfois s'entremêlent, une certaine extrême gauche et l'extrême droite, cherchant à nous entrainer dans des impasses. Plus que jamais, à la domination capitaliste mondiale doit répondre l'internationale !<br class="autobr"> Prétendre comme le font certains intellectuels proches de la nouvelle droite, que les aspirations à l'émancipation et aux libertés sont liées consubstantiellement, au libéralisme de la bourgeoisie dominante est une fumisterie, car une différence profonde et irréconciliable existe, et elle porte sur l'égalité solidaire. Quant à l'inégalité économique et sociale, c'est justement, ce que partagent le mieux, avec la république bourgeoise, ces intellectuels néo-droitistes, par leur promotion incessante, depuis 40 ans, de l'inégalitarisme. C'est ce qui rapproche fondamentalement néo-fascisme et exploitation capitaliste.<br class="autobr"> Les gauches se meurent ? N'ayons aucun regrets, et sachons ré-incarner dans les formes organiques adaptées à notre temps, nos principes fondamentaux que sont liberté, égalité et solidarité. Après tout, notre divorce d'avec les gauches, n'est pas une nouveauté : depuis la première, puis la deuxième internationale, depuis l'AIT de 1922 face à l'Internationale des syndicats rouges inféodée à la 3ème internationale …<br class="autobr"> A l'échelle de l'histoire nous sommes jeunes, même si cela dépasse plusieurs générations. Que représentent 150, 100, 80, ou 70 ans ? Un début, dans une histoire exponentiellement accélérée, mais un début seulement.<br class="autobr"> Restés à la porte de l'histoire de l'après seconde guerre mondiale, du moins en tant que force d'ampleur organisée, il était logique, dans les rapports internationaux, sociaux, entre l'Etat et le capitalisme, que ce soient les formes co-gestionnaires des gauches et d'extrême gauche d'alors, politiques, syndicales et associatives, qui développent pleinement leurs capacités dans les luttes, les négociations et les combats politiques, à soutenir des avancées sociales et économiques. D'autant que les aspirations libertaires continuaient malgré tout à diffuser dans la société.<br class="autobr"> Aujourd'hui, il faut reconstruire, et développer nos propositions organisationnelles, car elles seules peuvent répondre concrètement aux contradictions de notre temps.<br class="autobr"> Notre héritage est double, c'est celui de la commune de 1871 comme expérience politique à internationaliser et celui de l'anarcho-syndicalisme, et de ses sections, dans sa forme la plus mature, celle de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT) de 1922, et de ses sections, comme fédération internationale à finalité économique et sociale.<br class="autobr"> De ce double héritage (et de bien d'autres), doit se construire cette république sociale, universelle, et internationale, qui accomplisse enfin, le processus interrompu à la république bourgeoise, au cœur du processus de la grande révolution initiée il y a plus de 200 ans ! Et, qu'est-ce que 200 ans ?<br class="autobr"> Seule la république bourgeoise, dans son processus de confiscation du processus révolutionnaire par une classe dominante, est responsable de la colonisation et de l'impérialisme économique postcolonial, comme de leurs crimes. Cette république bourgeoise, matinée d'ancien régime, a commis des crimes au nom, de principes qu'elle a elle-même fétichisée et totémisée, comme ceux des droits de l'homme, et du droit individuel, pour mieux les dévoyer et les détourner ! Son plus grand crime est d'avoir tenté de salir les aspirations humanistes universelles ! Au point, que nombre de contestataires d'aujourd'hui, les assimilent à l'oppression, au risque de faire passer les néo-fascismes de tous poils ! Mais, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !<br class="autobr"> Pour une laïcité accomplie, mais qui est restée dans un état de processus inachevé, hérité des luttes dans la république bourgeoise, et qu'il s'agit de rediscuter pour son établissement dans la perspective d'une république sociale.<br class="autobr"> Pour un humanisme, qui cesse d'être anthropocentriste et patriarcal ! Ce qui inclut la prise en compte réelle de nos espaces naturels, la lutte contre le gaspillage des ressources, le recyclage, le refus de l'obsolescence programmée, l'investissement massif dans le développement des énergies renouvelables, comme le soleil. Ce qui inclut un humanisme d'égalité complémentaire des droits entre les hommes et les femmes.<br class="autobr"> Pour des droits humains universels et planétaires, qui excluent le droit pour une minorité d'exploiter le travail humain et de posséder les outils collectifs de production et de distribution. Pour des droits humains, qui considèrent la personne, dans sa dignité, comme une entité unique et sensible, avant de la réduire à sa seule raison. Pour le refus fondamental et digne du racisme et de la xénophobie !<br class="autobr"> Pour la liberté des pratiques et orientations sexuelles, dès lors qu'elles sont fondées sur la libre et mutuelle adhésion, le libre accord, et sur la base du refus fondamental de la contrainte, du harcèlement, du viol et de la pédophilie, considérés comme inacceptables !<br class="autobr"> Pour une démocratie qui cesse d'être représentative, mais qui soit impérative, faites de mandats révocables sur des points précis ! Et qui sache combiner représentation directe de l'intérêt public, droit des minoritaires à chercher et expérimenter, droit des individus, dans un équilibre articulé entre individuel et collectif, entre autonomie et hétéronomie !<br class="autobr"> Pour l'abolition en premier lieu, par la réorganisation de la production et de la distribution, de la misère matérielle, et la satisfaction des besoins fondamentaux, de toutes, tous, et de chacun, par ses handicaps particuliers.<br class="autobr"> Pour la réorganisation solidaire, communale, écosystémique, régionale et économique, fédéraliste et internationale, pour construire la réorientation productive et distributive, et résoudre, face au chaos entretenu, les conflits géographiques identitaires, comme les inégalités sociales et économiques !<br class="autobr"> Il n'y a qu'un seul projet émancipateur, à reconstruire, réactiver, constituer et instituer, celui qui se veut héritier de la commune pour la gestion directe du politique, et celui qui se veut héritier de l'anarcho-syndicalisme pour la gestion directe de l'économique.<br class="autobr"> Pour une constitution qui parviennent à poser les fondements de cette république sociale !</p> <p>Pour ce faire, à notre niveau professionnel comme à notre niveau d'habitant, quelque soient nos savoirs et savoirs faire, fédérons nous !</p> <p>Yves Michel</p>